Birmanie : 1500 disparus, selon les associations
Que sont devenues les personnes interpellées, où ont-elles été emmenées? Ces questions restent sans réponse. Un silence inquiétant. Selon l'association d'aide aux détenus politiques (AAPP), 1.500 personnes auraient arrêtées, essentiellement des moines et des étudiants. Des personnes qui doivent être considérées comme "disparues", et non prisonnières, "jusqu'à ce que leur localisation soit confirmée", appelle la Commission asiatique des droits de l'homme.
Des prisonniers soumis à des conditions de détention déplorables. Des moines "déshabillés, sévèrement battus, frappés à coup de pied et insultés", explique l'AAPP. Amesty international s'inquiète d'un "risque grave de tortures et de mauvais traitements".
La junte militaire a écrasé toute tentative de nouvelle manifestation. "Comment ont-il fait pour faire taire si rapidement les moines? c'est une grande question qui appelle une réponse", insiste un diplomate occidental. Depuis vendredi, les moines ne manifestent plus, par peur des représailles. Treize personnes ont été tuées selon les sources officielles birmanes, mais selon des diplomates, le bilan serait beaucoup plus élevé.
La répression de la junte a été finalement "bien mieux planifiée que ce que les événements de la semaine dernière ont laissé pensé", affirme David Mathieson, expert de la Birmanie pour Human Rights Watch.
Amnesty International appelle aussi à un embargo sur les armes à destination de la Birmanie. La Chine, puis l'Inde, la Serbie, la Russie et l'Ukraine sont les principales sources d'armement de la junte.
L'Union européenne veut faire condamner le régime de Rangoun. Un projet de résolution doit être soumis au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies demain. Le même jour, l'envoyé spécial de l'Onu doit rencontrer le chef de la junte.
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