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Boeing disparu : la Chine entame des recherches sur son propre territoire

Selon l'un des divers scénarios évoqués, l'avion fantôme de la compagnie Malaysia Airlines aurait pu voler jusqu'au Kazakhstan, même si aucun radar ne l'a signalé dans cette zone.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des gardes côtes malaisiens participant aux recherches du Boeing 777 de Malaysia Airlines, le 15 mars 2014, au dessus de la mer de Chine. (EDGAR SU / REUTERS)

Dix jours après la disparition du Boeing 777 de Malaysia Airlines, c'est désormais sur son territoire que la Chine cherche des traces du vol MH370. C'est ce qu'a indiqué, mardi 18 mars, l'ambassadeur chinois en Malaisie, Huang Huikang, cité par l'agence Chine nouvelle. Il a précisé que les recherches se concentraient dans les régions du pays situées "dans le corridor aérien nord", l'une des trajectoires possibles suivies par l'appareil après sa disparition le 8 mars.

La dernière position connue du Boeing 777, selon un signal satellitaire, suggère des trajectoires soit vers le sud, le long d'un arc allant de l'Indonésie au sud de l'océan Indien, soit vers le nord, sur un arc allant du nord de la Thaïlande au Kazakhstan. Les recherches se concentrent désormais sur ces deux corridors aériens. Des régions de l'ouest de la Chine, le Tibet et le Xinjiang, se situent dans la zone couverte par le "couloir nord".

Pas de soupçons contre des passagers chinois

Selon l'un des divers scénarios évoqués, l'avion aurait pu voler jusqu'au Kazakhstan, même si aucun radar ne l'a signalé dans cette zone. Les autorités kazakhes et celles du Kirghizstan se disent disposées à participer aux recherches.

Par ailleurs, l'enquête sur les passagers chinois, conduite par Pékin, n'a mis au jour aucun élément "prouvant que des passagers chinois aient pu détourner l'avion ou être les auteurs d'un attentat", a affirmé l'ambassadeur. Sur les 239 personnes à bord du vol MH370 de la compagnie Malaysia Airlines, qui reliait Kuala Lumpur à Pékin, 153 étaient des ressortissants chinois.

La gestion de la crise exaspère les familles chinoises

Pour les familles des disparus chinois, soit un tiers des passagers, le manque d'information et l'absence de progrès de la part des autorités de Malaisie est insupportable. Des proches des passagers ont ainsi menacé mardi d'entamer une grève de la faim pour protester contre la gestion de cette crise par Kuala Lumpur. "Les familles sont très mécontentes. Donc on peut les entendre parler de grève de la faim", a indiqué Wen Wancheng, dont le fils se trouvait à bord du Boeing. "Nous n'avons pas d'informations et tout le monde, cela se comprend, est inquiet."

Ces derniers jours, le ministère chinois des Affaires étrangères a pressé Kuala Lumpur de donner des informations plus complètes et plus rapides sur l'enquête autour du vol MH370. Les autorités malaisiennes sont également la cible depuis le départ de vives critiques des médias et des internautes chinois pour leur gestion jugée chaotique de cette crise.

Samedi, les autorités malaisiennes avaient annoncé que la désactivation des systèmes de communication et le changement de trajectoire de l'avion vers l'océan Indien étaient "cohérents avec une action délibérée de quelqu'un" dans le cockpit de l'avion, qui a continué de voler pendant près de sept heures. Les enquêteurs concentrent aujourd'hui leurs investigations sur la personnalité des deux pilotes malaisiens.

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