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Vol MH370 : la suspension des recherches est "incompréhensible" pour un proche de victimes

Ghislain Wattrelos, qui a perdu trois membres de sa famille lors du crash du vol MH370 en mars 2014, a fait part de son incompréhension, mardi sur franceinfo, à la suite de l'annonce par les gouvernements australien, malaisien et chinois de la suspension des recherches de l'avion.

Article rédigé par franceinfo
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Ghislain Wattrelos, qui a perdu sa femme et deux de ses trois enfants dans le crash, le 6 août 2015 à Paris. (Photo d'illustration) (ALAIN JOCARD / AFP)

Les recherches sous-marines pour retrouver le vol MH370 de Malaysia Airlines ont été suspendues. Cette annonce d'arrêt des recherches faite, mardi 17 janvier, par les gouvernements australien, malaisien et chinois est "totalement incompréhensible", a réagi Ghislain Wattrelos, mardi sur franceinfo. Ce dernier a perdu son épouse et deux de ses trois enfants lors du crash. L'appareil disparu mystérieusement il y a trois ans n'a pas été localisé dans la zone de recherches de 120 000 km2 déterminée dans le sud de l'océan Indien. Le Boeing 777 s'était volatilisé le 8 mars 2014 avec 239 personnes à bord, peu après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin.

franceinfo : Comprenez-vous cette décision de suspendre les recherches ?

Ghislain Wattrelos : Cette décision est totalement incompréhensible pour les familles. Il faut savoir que l'Australie a émis un rapport le 20 décembre. À l'intérieur, ils disent, qu'en fonction des débris retrouvés, il était évident que la zone de recherches n'est pas la bonne. Selon eux, il fallait chercher plus au nord. On ne sait absolument pas où est l'avion.

Vous contestez l'idée que l'on connaisse la zone où se trouve l'avion ?

Moi, j'ai toujours dit que cette zone de recherches n'était pas la bonne. Je ne crois pas aux données de la société britannique fournisseuse de communications par satellite, Inmarsat. Elle a toujours refusé de donner ses données. Elle ne les donne même pas aux juges francais qui ont été nommés.

Croyez-vous qu'il est encore possible de retrouver des pièces de l'appareil ?

Ils ont mis deux ans à retrouver l'appareil qui effectuait le vol Paris-Rio. Pourtant, ils savaient, à peu près, où l'avion était tombé. Ici, au bout de deux ans et demi, on arrête les recherches, alors que l'on ne sait pas où l'avion est tombé. Donc oui, il faut continuer les recherches. Je demande une coopération internationale avec la seule enquête indépendante, qui est celle des juges français. Ils n'ont pas de coopération de la part les États-Unis et de l'Angleterre. Je parle de la société Boeing, du FBI qui a été le premier à faire l'enquête sur place en Malaisie, et de la société Inmarsat.

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