L'avion d'AirAsia aurait réussi à amerrir avant de couler
Il s'agit de la thèse privilégiée par plusieurs experts en aviation.
Pas de crash, mais un "naufrage". Le pilote de l'avion d'AirAsia aurait réussi un amerrissage d'urgence avant que l'appareil ne coule, submergé par de hautes vagues, selon des thèses avancées jeudi 1er janvier par des experts.
L'Airbus A320-200, qui avait décollé dimanche de la ville indonésienne de Surabaya avec 162 personnes à bord, a disparu des écrans radars en survolant la mer Java lors d'un orage. Mais les contrôleurs aériens n'ont reçu aucun appel au secours du cockpit, ni aucun autre signal normalement émis quand un avion disparaît ou qu'il gît au fond de l'eau. C'est ce qui fait dire à certains experts que le commandant de bord, un ancien pilote de l'armée de l'air expérimenté, a effectué une tentative d'amerrissage d'urgence avec un impact non destructeur.
"Pas d'impact majeur lors de l'atterrissage"
"Le transmetteur de localisation d'urgence (ELT) devrait fonctionner lors d'un d'impact, que ce soit sur terre, en mer, ou sur un versant de montagne, et mon analyse est que cela n'a pas fonctionné car il n'y a pas eu d'impact majeur lors de l'atterrissage", a ainsi déclaré Dudi Sudibyo, rédacteur en chef du magazine d'aviation malaisien Angkasa.
Cette thèse permettrait d'expliquer l'état du fuselage, qui est vraisemblablement en grande partie intact. Une "ombre" au fond de la mer ressemblant à un avion a en effet été repérée par une équipe participant aux opérations de recherches. Des objets ressemblant à une porte de secours et un toboggan gonflable utilisé pour les évacuations d'urgence figurent en outre parmi les premiers débris repérés dans la zone de recherche, suggérant que les premiers passagers du vol QZ8501 auraient pu avoir entamé le processus d'évacuation après l'amerrissage de l'avion.
Les boîtes noires de l'appareil activement recherchées
Pour l'ancien ministre des Transports indonésien Jusman Syafii Djamal, la découverte de cette porte de secours parmi les débris signifie que "quelqu'un l'avait ouverte". Selon lui, il se peut que les passagers aient attendu qu'un canot de sauvetage soit gonflé, mais une haute vague aurait fait sombrer l'avion.
Les causes du crash ne pourront en tout cas être établies que si les boîtes noires sont retrouvées. Elles permettraient alors de comprendre entre autres pourquoi la balise de localisation sous-marine n'a pas fonctionné. L'enregistreur de voix du cockpit devrait détailler les conversations des pilotes dans l'ensemble du vol de courte durée, et révéler leurs derniers moments.
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