En Chine, des tigres mis à mort pour le plaisir de riches hommes d'affaires
Dans le sud du pays, lors de fêtes privées, des félins sont tués, dépecés et vendus à prix d'or.
Une dizaine de tigres ont été mis à mort à Zhanjiang, dans le sud de la Chine, lors de fêtes privées rassemblant des responsables locaux et des hommes d'affaires fortunés, rapporte le quotidien Nanfang (en anglais). Les fauves ont été dépecés, puis leur fourrure, leur viande et leurs os vendus à prix d'or dans la province du Guangdong.
Une opération policière dans la commune de Zhanjiang a permis de saisir le cadavre d'un tigre, divers produits dérivés du félin et d'interpeller au moins 15 suspects, révélant ces fêtes macabres. Selon le journal, les fauves étaient tués devant un public d'officiels et de personnalités locales, fières d'afficher ainsi leur fortune. Un boucher impliqué dans ces actes est suspecté d'avoir tué à lui seul plus de dix tigres. L'homme aurait trouvé la mort en tentant d'échapper aux policiers venus l'arrêter, selon la police.
Des os de tigres vendus 1 600 euros le kilo
"Les tigres étaient vraisemblablement anesthésiés le temps de leur transport. Mais les acheteurs s'assuraient qu'ils étaient toujours bien vivants", explique une source anonyme citée par le quotidien. Le journal Nanfang fait aussi référence à une vidéo publiée sur internet, dans laquelle un tigre prisonnier d'une cage exiguë subit une électrocution, avant d'être découpé en morceaux.
Les os de tigre se vendent en moyenne 14 000 yuans (1 600 euros) le kilo et la viande 1 000 yuans (120 euros) le kg. Malgré des interdictions officielles, il existe une demande persistante en Chine pour les produits dérivés du tigre (os, griffes, moustaches, pénis...), parés de vertus très controversées dans la médecine traditionnelle chinoise. Ceci alimente le braconnage de ce félin qui a toujours été associé à un statut social élevé dans la mythologie chinoise.
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