Japon : le Premier ministre déclenche des élections législatives anticipées
Shinzo Abe a annoncé la dissolution de la chambre basse du Parlement après le report d'une nouvelle augmentation de la TVA japonaise. Il veut ainsi relancer son gouvernement, alors que l'économie japonaise rencontre des difficultés.
La situation économique du Japon s'invite sur le terrain politique. Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a annoncé, mardi 18 novembre, la dissolution de la chambre basse du Parlement afin de convoquer les électeurs aux urnes pour des élections législatives anticipées. Il a pris cette décision après avoir reporté une deuxième hausse de la taxe sur la consommation. Initialement prévue en octobre 2015, la deuxième augmentation, à 10%, du taux de TVA japonaise est désormais différée au mois d'avril 2017.
Des élections générales pour renouveler les 480 députés de la chambre basse auront lieu en décembre, probablement le 14, compte tenu des délais légaux. "Si la coalition au pouvoir ne conserve pas la majorité, cela signifiera que les 'Abenomics' [la politique de relance prônée par Shinzo Abe] sont rejetés et, le cas échéant, je démissionnerai", a déclaré Shinzo Abe.
Le Japon est retombé en récession
Après la première augmentation de la taxe sur la consommation, passée de 5% à 8% en avril, les achats des ménages ont diminué. "Malheureusement, comme l'ont montré les chiffres de produit intérieur brut (PIB) publiés lundi, la croissance n'est pas revenue." Le Japon est retombé en récession, ce qui était inattendu et a créé la stupeur au-delà des frontières de l'archipel.
"Dans ce contexte, j'ai interrogé plus de 40 experts ainsi que mes conseillers avant de prendre cette décision", a expliqué le Premier ministre. Shinzo Abe dit avoir mûrement réfléchi et a promis de suivre une politique de relance au bénéfice des citoyens, tout en s'engageant à assainir les finances publiques pour maintenir la confiance extérieure. Il affirme pourtant être persuadé que cette politique de relance reste valide.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.