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Journalistes et correspondants occidentaux menacés en Chine

Après une série de manifestations, et de prises de position de par le monde quant aux violences du Tibet et au boycott des JO de Pékin, certains correspondants occidentaux ont reçu ces derniers temps des menaces après leur couverture des événements tibétains.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©REUTERS/ David Gray)

"Le peuple chinois ne te souhaite pas la bienvenue, laquais de
l'Amérique. Tes articles déforment les faits et souffriront la
malédiction du ciel" (email envoyé à Associated Press). Ou encore "Un de ces jours, je vais te tuer" (SMS).
_ Voilà deux exemples des "sympathiques" messages qu'ont reçu ces derniers temps certains correspondants de presse occidentaux travaillant en Chine. Des menaces émanant de citoyens chinois "lambda" reprochant aux journalistes leur couverture, à leurs yeux biaisée, de la question du Tibet depuis la mi-mars.

Entamée voilà quinze jours environ, cette campagne d'intimidation(s) vise surtout la chaîne d'information américaine CNN. Mais sans que l'on sache comment, les coordonnées d'autres correspondants américains, du Wall Street Journal ou de USA Today, se sont retrouvées publiées dans un forum de discussion sur les affaires militaires.
_ Le régime, par l'intermédiaire du ministère des Affaires étrangères ou du Conseil d'information public et du ministère de la Police nationale, n'a pas encore réagi à ces menaces.

"Déformer les faits"

On sait qu'en Chine, l'information est régulièrement "adaptée" aux desiderata et à la ligne officielle de Pékin. Ainsi, lors de la répression au Tibet où des manifestations sur le passage de la flamme olympique, les téléspectateurs chinois n'ont vu que des images officielles, et radicalement allégées.
_ A quatre mois des JO de Pékin, les médias occidentaux se sont vus sévèrement reprocher leur traitement de la crise tibétaine. La presse chinoise affirmait samedi qu'un million de personnes avaient signé sur le web une pétition accusant la presse étrangère de "déformer les faits".

Matteu Maestracci avec agences

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