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L'ancien président du Pakistan Pervez Musharraf est mort à l'âge de 79 ans

Il avait pris la tête du Pakistan en 1999 sur un coup d'Etat et était resté neuf ans au pouvoir, jusqu'à sa démission en 2008.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien président du Pakistan Pervez Musharraf à Islamabad, le 20 avril 2013. (AAMIR QURESHI / AFP)

Il est à ce jour le dernier dirigeant militaire du Pakistan. L'ancien président et général Pervez Musharraf est mort dimanche 5 février à l'âge de 79 ans des suites d'une longue maladie, a annoncé l'armée. Il s'est éteint à l'hôpital de Dubaï, ont précisé les médias. Les hauts responsables militaires ont "exprimé leurs sincères condoléances"

Pervez Musharraf avait pris la tête du Pakistan en 1999 sur un coup d'Etat après que le Premier ministre de l'époque, Nawaz Sharif, eut tenté de le démettre de ses fonctions de chef de l'armée. Le général s'était autoproclamé président en juin 2001, avant de remporter en avril 2002 un référendum controversé. 

Pendant ses neuf années au pouvoir, jusqu'en 2008, il a supervisé une période de croissance économique et a joué la carte de l'apaisement face à l'Inde rivale. Après l'invasion de l'Afghanistan par les Etats-Unis, dans la foulée des attentats du 11-Septembre 2001, il avait aligné son pays sur les positions de Washington. Pervez Musharraf s'était alors présenté en rempart régional contre Al-Qaïda, dont les dirigeants avaient trouvé refuge dans les zones frontalières de l'Afghanistan. Il a échappé à au moins trois tentatives d'assassinat d'Al-Qaïda.

Poursuivi pour "haute trahison"

Ses opposants dénonçaient sa mainmise sur le pouvoir, le renvoi "illégal" de juges de la Cour suprême ou encore l'imposition de l'état d'urgence. Après l'assassinat de la cheffe de l'opposition, Benazir Bhutto, en décembre 2007, il avait connu une déroute aux élections l'année suivante et s'était retrouvé isolé. Au sommet de son impopularité, soumis à la pression de la justice, il avait été contraint à la démission en août 2008.

Pervez Musharraf était soupçonné d'avoir pris part à une vaste conspiration afin de tuer sa rivale avant des élections, ce qu'il a toujours nié. En décembre 2019, un tribunal spécial l'avait condamné à la peine de mort par contumace pour "haute trahison", pour avoir instauré l'état d'urgence en 2007. Mais sa condamnation avait été annulée peu après.

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