Cet article date de plus d'onze ans.

Pakistan : Pervez Musharraf inculpé du meurtre de Benazir Bhutto

Sa rivale lors des élections de 2007 avait péri dans un attentat suicide. 

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
L'ex-président Pervez Musharraf devant la Cour anti-terroriste d'Islamabad, au Pakistan, le 20 avril 2013. (AAMIR QURESHI / AFP)

L'ex-président pakistanais rattrapé par son passé. Pervez Musharraf a été formellement accusé mardi 20 août du meurtre de sa rivale Benazir Bhutto, assassinée en 2007, a indiqué le procureur à l'issue d'une audience.

"Il a été accusé de meurtre, de complot criminel pour meurtre et d'avoir facilité l'assassinat" de Benazir Bhutto, a déclaré le procureur à l'issue d'une audience à Rawalpindi, près de la capitale Islamabad. Benazir Bhutto, avait péri le 27 décembre 2007 à Rawalpindi lors d'une attaque à l'arme légère doublée d'un attentat suicide. Sa mort avait provoqué le report des élections législatives, finalement remportées par son parti, le Parti du peuple pakistanais.

Pervez Musharraf, rentré au Pakistan fin mars après quatre ans d'exil, a été rapidement rattrapé par plusieurs affaires. Placé en résidence surveillée dans sa villa des environs de la capitale Islamabad, il s'est présenté mardi matin à cette audience clé sous la protection de la police et de forces spéciales. 

"Accusation sans fondement"

"L'acte d'inculpation a été lu en cour. Il a nié toutes les charges", a expliqué le procureur. "Les accusations sont sans fondement. Nous n'avons pas peur de cette procédure. Nous allons respecter le processus judiciaire", a répondu Sayeda Afshan Adil, avocate de Pervez Musharraf.

La prochaine audience sur cette affaire est prévue le 27 août. Outre le dossier Bhutto, l'ex-général est dans le collimateur de la justice pakistanaise pour l'imposition de l'état d'urgence en 2007 et le meurtre un an plus tôt, dans une opération militaire, d'Akbar Bugti, un chef rebelle de la province du Baloutchistan (sud-ouest).

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.