L'"horreur" dans une prison néo-calédonienne
La Ligue des droits de l'Homme dénonce les conditions de détention sur l'île après la mort de deux détenus.
L'"horreur" derrière les barreaux. Pour la Ligue des droits de l'Homme (LDH), le mot n'est pas trop fort, mardi 8 novembre, pour qualifier les conditions de détention dans la prison de Camp Est, en Nouvelle-Calédonie, mises en lumière après le décès de deux jeunes détenus. Début octobre, un prisonnier de 24 ans a été battu à mort par ses codétenus. Quelques jours plus tard, l'un d'eux, placé à l'isolement, s'est pendu dans sa cellule avec un drap.
Une prison en surchauffe
Le centre pénitentiaire, dont une partie des bâtiments date de l'époque du bagne (fin du 19e-début du 20e siècle), compte 480 prisonniers pour 194 places.
En août, lors de sa visite en Nouvelle-Calédonie, le président Nicolas Sarkozy a promis qu'un nouvel établissement pénitentiaire serait construit. Les études sont en cours, mais le projet devrait prendre plusieurs années.
"Chaque jour, chaque minute qui passe, l'horreur perdure au Camp Est : ce qui s'y déroule quotidiennement est au-delà de l'imaginable", a dénoncé l'antenne locale de la LDH. "Le quartier des courtes peines et de la préventive est le pire. Il y a six à sept détenus dans 12 mètres carrés. Ils sont enfermés 22 heures sur 24, les douches ne fonctionnent plus et la nuit, les détenus se font mordre par les rats", explique le responsable de la commission prison de l'organisation.
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