La Nouvelle-Zélande fait face à une grave crise du logement
La crise du logement que vit en ce moment la Nouvelle Zélande a de quoi déconcerter. Dans ce pays développé, des centaines de familles vivent dans des garages, des tentes ou dans leurs voitures, faute de pouvoir payer un logement.
La situation devient catastrophique à Auckland. Le porte-parole de l'Armée du Salut, Campbell Roberts, cité par Radio New Zealand, raconte avoir vu tous les garages d'une rue d'un quartier Sud d'Auckland habités.
«Il y a quelques années, les personnes qui se trouvaient dans cette situation étaient au chômage ou avaient très peu de revenus. Mais désormais, nous voyons tous les jours des salariés qui ont des problèmes de logement alors qu'ils se débrouillent très bien pour d'autres dépenses», ajoute-t-il dans The Guardian.
Un reporter de Radio New Zealand a visité ce quartier. Dans son reportage, il croise la route de plusieurs femmes qui déclarent vivre avec une dizaine de personnes dans de petits pavillons. Les maladies s'y propagent rapidement:
Un boom des prix
L'une des principales raisons à la crise est le prix de l'immobilier en Nouvelle-Zélande, qui a brutalement augmenté. Le marché de l'immobilier à Auckland est l'un des plus chers du monde selon le Guardian. Les prix des propriétés ont augmenté de 77,5% en cinq ans. Un garage peut se louer à 380 dollars néo-zélandais par mois, soit 230 euros.
Housing New Zealand, un service de l'Etat qui propose des logements pour les personnes dans le besoin, est souvent pointé du doigt par les associations. Il ne mettrait pas assez de logements sociaux à disposition.
De plus, alors que les loyers ont fortement augmenté, le salaire minimum n'a, lui, pas évolué. Il n'est souvent pas suffisant pour payer un logement décent. Daryl Evans, directeur de l'association Mangere Budgeting Service, explique à Radio New Zealand: «Le supplément de logement (l'équivalent de nos allocations, NDLR) n'a pas augmenté depuis des années. Le montant maximum est de 200 dollars mais si le loyer est de 500 ou 600, il y a un déficit.»
Le Premier ministre, John Key, a qualifié la situation «d'inacceptable». Il a promis de tout faire pour remédier à la crise, à commencer par construire plus de logements sociaux.
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