Les Philippines en deuil après le décès de Cory Aquino
Les Philippines ont perdu l’une des grandes figures de la démocratie en Asie. L’ancienne présidente Corazon Aquino est décédée ce samedi matin à Manille, la capitale. Elle luttait contre un cancer du colon depuis plusieurs mois.
Celle que l’on appelait “Cory” fait ses débuts dans le monde politique en 1983 après l’assassinat de son mari Benigno Aquino, alors opposant au régime de Ferdinand Marcos. Le peuple, l’armée et l’Eglise catholique décident en 1986 de la porter au pouvoir pour mettre fin à la dictature. Corazon Aquino marque son régime en dotant les Philippines d’une nouvelle Constitution qui limite à six ans la durée d’un mandat présidentiel. Elle doit également faire face à de nombreuses tentatives de coups d’Etat.
En 1986, année de son élection, Corazon Aquino est sacrée “femme de l’année” par le magazine Time. Dans les années suivant sa présidence, elle continue à défendre la démocratie comme en 1997 en empêchant le vote d’un amendement visant à étendre la durée du mandat présidentiel. En 2001, elle avait contribué à faire chuter le régime de Joseph Estrada, accusé de corruption.
Un deuil national de dix jours
De nombreuses réactions ont suivi l’annonce du décès de Corazon Aquino. L’actuelle présidente, Gloria Arroyo, a décrété un deuil national de dix jours. “Son courage, sa détermination et son autorité morale sont une source d’inspiration pour nous et illustrent ce qu’a de meilleur la nation philippine”, a affirmé le président des Etats-Unis, Barack Obama.
L’ancienne rivale de “ Cory” Aquino et veuve de Ferdinand Marcos, Imelda Marcos, a déclaré : “Maintenant que Cory est près du Seigneur, soyons unis dans la prière pour le peuple philippin”.
Camille Gignac, avec agences
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