Cet article date de plus de dix ans.

Pakistan : une femme et deux fillettes meurent à cause d'une photo "blasphématoire" sur Facebook

Une dispute entre deux hommes a conduit une foule en colère à incendier des maisons de membres de la minorité religieuse ahmadie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des défenseurs des droits civiques protestent après la mort de membres de la communauté ahmadie, à Lahore, au Pakistan, le 30 mai 2010. (ARIF ALI / AFP)

Elles ont été victimes des violences contre les minorités. Une femme et deux petites filles appartenant au culte ahmadi ont été tuées par une foule en colère, au Pakistan, après la diffusion sur Facebook d'une photo jugée "blasphématoire", annonce un responsable de la police locale, lundi 28 juillet. L'incident s'est déroulé dimanche, dans un ghetto de Gujranwala, à une centaine de kilomètres au nord de Lahore, capitale du Penjab.

Aqib Salim, un adolescent de la minorité ahmadie, "aurait mis en ligne sur Facebook une photo blasphématoire, ce qui a ulcéré un ami musulman", explique un responsable de la police locale. Les deux adolescents ont alors commencé à se bagarrer sous le regard d'une foule croissante, et de plus en plus belliqueuse, qui a incendié des maisons de la minorité ahmadie. Une femme, une fillette de 7 ans et une autre d'à peine 1,5 an ont péri par suffocation.

La police enquête sur le blasphème

Les ahmadis se considèrent musulmans, mais une loi datant de 1974 au Pakistan les qualifie de non-musulmans. Les ahmadis ne peuvent pas nommer "mosquée" leur lieu de culte et sont interdits de séjour en Arabie saoudite pour faire le pèlerinage à La Mecque.

La police locale enquête désormais sur le présumé blasphème, mais pas sur la mort des trois victimes. La loi pakistanaise prévoit, pour les auteurs de blasphème, la peine de mort pour les personnes dénigrant Mahomet et la prison à vie pour quiconque brûle le Coran.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.