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Philippines : Manille convoque l'ambassadeur de Chine après des tirs au canon à eau sur ses navires

De son côté, Pékin a affirmé avoir pris les "mesures nécessaires" contre des bateaux philippins qu'elle accuse d'être entrés "illégalement" dans ses eaux.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Une photo d'un tir de canon à eau d'un navire chinois contre un bateau, fournie par les garde-côtes philippins le 7 août 2023. (PHILIPPINE COAST GUARD / AFP)

Les Philippines ont convoqué l'ambassadeur de Chine, lundi 7 août. En cause : les tirs des garde-côtes chinois au canon à eau sur des navires philippins durant le week-end, en mer de Chine méridionale. "Notre secrétaire aux Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur Huang (...) et lui a remis une note verbale comprenant des photos et des vidéos sur ce qui s'est passé, et nous attendons leur réponse", a expliqué le président philippin, Ferdinand Marco, à la presse.

Manille a dénoncé dimanche des actions d'"illégales" et "dangereuses" de la part de la Chine. De son côté, Pékin a affirmé avoir pris les "mesures nécessaires" contre des bateaux philippins qu'elle accuse d'être entrés "illégalement" dans ses eaux.

Pékin revendique presque toute la mer de Chine méridionale

Selon les garde-côtes philippins, l'incident s'est produit samedi alors qu'ils escortaient des navires transportant du matériel pour le personnel militaire philippin stationné sur le Second Thomas, un atoll des îles Spratley. "Nous n'abandonnerons jamais l'atoll d'Ayungin. Nous sommes attachés à l'atoll d'Ayungin", a déclaré devant la presse, le porte-parole du Conseil national de sécurité, Jonathan Malaya, utilisant le nom philippin du territoire.

La Chine revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale malgré les prétentions rivales des Philippines, du Vietnam ou de la Malaisie, faisant fi d'un jugement international de 2016 en sa défaveur. Depuis son arrivée au pouvoir en juin 2022, le président philippin a insisté sur le fait qu'il ne laisserait pas la Chine piétiner les droits de son pays en mer, et s'est rapproché des Etats-Unis.

Le département d'Etat américain a condamné les "dangereux" agissements de la Chine, affirmant qu'ils étaient le fait de ses garde-côtes et "milices maritimes". Le Canada et le Japon en ont fait de même. Les ambassades britannique et australienne ainsi que l'Union européenne ont exprimé leur inquiétude.

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