Polémique autour de l'assassinat de Benazir Bhuto
Accusé par le gouvernement d'avoir commandité l'assassinat de Bénazir Bhutto le dirigeant d'Al Qaida Baïtuhla Mehsud a démenti formellement ce matin auprès de l'AFP être impliqué dans l'attentat qui a couté la vie à l'ancien premier ministre.
Le gouvernement avait accusé vendredi Al-Qaïda, par l'intermédiaire de
Baïtullah Mehsud, d'avoir perpétré l'assassinat de l'ex-Premier ministre, en diffusant le verbatim d'une conversation téléphonique interceptée par les
services de renseignement, au cours de laquelle Mehsud en félicitait les
auteurs.
Le porte-parole, qui a déjà parlé à plusieurs reprises à l'AFP au nom de Mehsud, a assuré qu'il appelait depuis le Waziristan, dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, frontalières avec l'Afghanistan "Attaquer une femme va à l'encontre des traditions tribales", a assuré le
maulana (titre religieux) Omar. "C'est du théâtre", a-t-il commenté à propos de la transcription publiée vendredi par le gouvernement du présumé appel téléphonique de Mehsud à l'un des
organisateurs de l'attentat.
Le maulana Omar a également exprimé sa "tristesse" quant à la mort de Mme
Bhutto, ajoutant qu'il aurait été "impossible" pour des combattants islamistes
de passer au travers du cordon de sécurité encerclant le parc où l'ex-Premier
ministre venait de clore un meeting électoral.
Enfin la commission électorale a jugé ce matin que le processus électoral était "défavorablement affecté" par les violences depuis l'attentat qui a
tué l'opposante Benazir Bhutto jeudi. Les législatives dévaient avoir lieu le 8 janvier.
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