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Rage en Birmanie: après l’empoisonnement des chiens, place à la stérilisation

La Birmanie est le deuxième pays après le Cambodge à avoir le taux le plus élevé de cas de rage en Asie du Sud-Est, d'après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Pour la première fois, une campagne de vaccination et de stérilisation est organisée à Rangoun, plus grande ville et capitale économique du pays.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un bénévole recueille les chiens errants pour les vacciner dans un refuge privé dans Thanlyin, à la périphérie de Rangoun. (REMKO DE WAAL / ANP MAG / ANP)

Rangoun veut réduire sa population canine et les risques qu'elle fait encourir à ses habitants de contracter la rage. Environ 100.000 chiens déambulent à travers la ville, vidant à leur passage les poubelles qui jonchent les rues. Une partie des canidés est touchée par une épidémie de rage depuis quelques semaines. 

Pendant plusieurs décennies, les autorités locales ont tenté, sans succès, de venir à bout de cette situation en dispersant de la viande empoisonnée dans les rues. Mais les militants des droits des animaux se sont opposés à ce procédé censé contenir le développement des meutes de chiens éflanqués, parfois agressifs.


Les autorités birmanes ont donc opté, depuis quelques semaines, pour une campagne de vaccination et de stérilisation des ces animaux ​dans l'un des quartiers Sud de la ville. Une fois dans la zone, des équipe mobiles les capturent, les musèlent et les anesthésient avant de les stériliser ou de les castrer. L'intervention est réalisée par un vétérinaire, dans un bloc de fortune, souvent à l'air libre. Les chiens sont ensuite relâchés ou rendus à leur propriétaire, munis d’un collier rouge.

La ville de Rangoun s’apprête à signer un accord avec l’ONG américaine Humane Society International afin d’étendre ce programme déjà mis en place au Népal, en Inde ou au Bangladesh. 

Pincipal objectif d'une telle initiative: contrôler les maladies. Le même type d'expérience réalisé à Phuket, en Thaïlande, par une autre ONG, Soi Dog, a considérablement réduit le nombre de chiens errants qui ne sont pas vaccinés contre la rage. Une centaine de personnes en moyenne chaque année seraient ainsi contaminées en Birmanie.


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