Birmanie : "Un coup d'Etat préparé de longue date"
Dorian Malovic, journaliste spécialiste de l’Asie pour “La Croix”, commente sur franceinfo lundi 1er février le coup d’Etat militaire en Birmanie et l’arrestation d’Aung San Suu Kyi.
"Le choix d’Aung San Suu Kyi de tolérer les militaires, qu'elle a fait il y a une dizaine d’années, s’avère tronqué. Avec ce coup d’Etat, l’armée, qui était toujours présente en coulisses, sanctionne la fin de l’illusion de la démocratie birmane. Les militaires ont été humiliés par la défaite de leur parti aux législatives de novembre et leur coup d’Etat était préparé de longue date au vu des rafles dans les milieux intellectuels et politiques", explique Dorian Malovic, chef du service Asie au quotidien La Croix.
"Probablement en résidence surveillée"
"Aung San Suu Kyi a pensé pouvoir changer les choses de l’intérieur, mais ses prises de position à partir de 2016, en total accord avec l’armée, qui nettoyait la zone des Rohingyas au sud-ouest du pays, l’a vraiment compromise au niveau international, même si localement elle reste une idole", ajoute le journaliste sur franceinfo lundi 1er février. "Elle est probablement en résidence surveillée. Le chef de l’armée est au pouvoir pendant au moins un an. Reste à savoir si la population osera descendre dans la rue pour protester", conclut Dorian Malovic.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.