Génocide des Rohingyas : Aung San Suu Kyi se défend devant la Cour de justice internationale
Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix en 1991, est devenue le symbole de la répression contre les Rohingyas, une minorité musulmane de Birmanie. Associée au pouvoir militaire, elle assume les violences et récuse le terme de "génocide".
Devant la Cour internationale de Justice de La Haye (Pays-Bas) pour défendre son armée accusée de génocide, Aung San Suu Kyi a le visage fermé. L'image tranche avec l'icône de la démocratie qu'elle représentait aux yeux du monde, ovationnée en 2012 quand elle reçoit le prix Nobel de la paix, attribué vingt ans plus tôt pour son combat contre la junte militaire. Entre temps, Aung San Suu Kyi a pris le pouvoir en Birmanie. Depuis deux ans, les exactions se multiplient contre la minorité musulmane rohingya : viols, meurtres ciblés... 740 000 Rohingyas ont fui vers le Bangladesh.
Aung San Suu Kyi, de victime à bourreau ?
Devant les juges, la cheffe du gouvernement minimise et dément tout génocide. "Monsieur le Président, on ne peut pas exclure qu'il y ait eu un usage disproportionné de la force par les services de défense dans certains cas. Mais, dans ces circonstances, l'intention de génocide ne peut assurément pas être la seule hypothèse", affirme-t-elle. À l'extérieur de la Cour, plusieurs centaines de Rohingyas réclament justice et annoncent le double visage de la dirigeante birmane.
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