Sarkozy reconnaît ne pas être allé à Fukushima
Contrairement à ce qu'il a affirmé à plusieurs reprises, le président candidat ne s'est jamais rendu à Fukushima après l'accident nucléaire de 2011.
Du bout des lèvres, Nicolas Sarkozy a reconnu une approximation. Un "mensonge", selon Europe Ecologie-Les Verts (EELV). Le président candidat a concédé vendredi 13 avril sur i-Télé ne pas s'être rendu lui-même à Fukushima (Japon), après la catastrophe nucléaire de 2011. Il l'a pourtant affirmé à plusieurs reprises lors de réunions de campagne, alors qu'il dénonçait la volonté de François Hollande de fermer la centre alsacienne de Fessenheim (Haut-Rhin).
"Je me suis rendu au Japon, (...) j'ai rencontré les autorités japonaises, j'ai discuté avec le Premier ministre de la situation à Fukushima, a déclaré Nicolas Sarkozy sur i-Télé, et Nathalie Kosciusko-Morizet s'y est rendue." Très vite, le président sortant s'est justifié de ne pas être allé jusqu'au lieu de l'accident : "Je ne suis pas ingénieur, je n'ai pas besoin d'aller mettre le nez dans la situation à Fukushima où par ailleurs il y a un périmètre interdit."
Un "mensonge" déjà dénoncé mercredi par Janick Magne, candidate EELV aux législatives dans la circonscription des Français de l'étranger d'Asie-Océanie. François Hollande s'en est lui aussi emparé. "J'ai vérifié, il n'est jamais allé à Fukushima !" a dénoncé le candidat PS mercredi. Son porte-parole Bernard Cazeneuve a enfoncé le clou, le même jour, sur Twitter :
Nicolas Sarkozy est partout, sur le mur de Berlin, à Fukushima... Bientôt ce sera l'anniversaire du naufrage du Titanic. Était-il dessus???
— Bernard Cazeneuve (@BCazeneuve) Avril 11, 2012
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