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Népal : cinq jours après le séisme, Florent parvient à contacter sa famille

Alors que ses proches étaient plongés dans le désespoir, Florent, un jeune de 25 ans parti faire un trek dans l'Himalaya lors du tremblement de terre, a rejoint à pied Katmandou où il a pu enfin rassurer les siens.

Article rédigé par Christophe Rauzy
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Un Népalais tentant de dégager les ruines d'un temple, jeudi 30 avril à Katmandou (Népal), où un séisme a partiellement détruit la ville. (PALANI MOHAN / IFRC / AFP)

Depuis que la terre a tremblé au Népal, samedi 25 avril, la famille de Florent, un jeune Nantais de 25 ans parti pour la première fois randonner dans l'Himalaya depuis début mars, vivait des moments très difficiles. Mais après cinq jours d'angoisse, le trekker a fini par donner un signe de vie, jeudi, grâce à un appel téléphonique passé depuis un hôtel de Katmandou.

Marie, sa grande sœur, remuait ciel et terre depuis le séisme pour tenter d'avoir des nouvelles de Florent. "Je suis passée par tous les états, explique-t-elle à francetv info. J'ai eu des bouffées d'espoir en voyant d'autres gens recevoir des nouvelles de leurs proches. Et puis j'ai aussi été au fond du trou. Mercredi soir, j'étais désespérée. Je n'ai pas dormi. Finalement, épuisée, je me suis endormie au petit matin. Et j'ai été réveillée par les cris de joie de ma mère qui venait de parler à Florent !" Immédiatement, la jeune femme partage sa joie sur Twitter avec ceux qui ont relayé ses appels à témoignages.

Samedi, Florent marche seul dans la région de Gosaikund, lorsque la terre se met à trembler. Selon Marie, il s'abrite derrière un rocher, prostré. Il attend que d'autres trekkers passent par là, et ensemble, ils rejoignent le petit village de Talu. Ils y dorment pendant trois jours, sous des bâches. Puis, avec un groupe plus restreint, ils marchent pendant deux jours, à raison de 12 heures par jour, jusqu'à Katmandou. Florent finit alors par trouver un hôtel, d'où il réussit à appeler sa famille.

"Son histoire doit servir d'exemple"

"Il n'était au courant de rien, explique sa sœur. Il est resté sans voix quand on lui a parlé des milliers de morts. Il ne réalisait pas, il pensait même prolonger son voyage. On l'en a évidemment dissuadé." Après s'être reposé, le jeune Nantais a ensuite pris contact avec l'ambassade de France au Népal. Laquelle lui a, comme à tous les autres Français bloqués sur place, indiqué que seules les personnes blessées ou les familles pouvaient être rapatriées en France. Il a ensuite trouvé refuge chez un ami qui vit à Katmandou depuis plusieurs années.

"On est évidemment ravi, explique sa grande sœur. Maintenant, on va essayer de l'aider à rentrer. Il avait prévu de revenir à la fin mai, mais il va essayer de faire changer son billet pour revenir au plus tôt. En tout cas, son histoire doit servir d'exemple à ceux qui sont sans nouvelles de leurs proches et qui ont perdu espoir. La situation est tellement chaotique là-bas, il faut être patient..."

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