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Indonésie : "Nous n'y allons pas pour nous immiscer dans les secours, mais pour leur donner un matériel qui va leur servir", explique un pompier français

Quatre sapeurs-pompiers de l'association Groupe de secours catastrophe français (GSCF), vont se rendre en Indonésie lundi, après le séisme et le tsunami qui ont touché l'île de Célèbes. Ils resteront 8 jours, essentiellement pour y apporter du matériel médical qui permettra de soigner 200 à 300 personnes.

Article rédigé par franceinfo
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Un immeuble effondré à Palu, en Indonésie, après le séisme et le tsunami du 28 septembre 2018. (MUHAMMAD RIFKI / AFP)

Alors que près de 400 victimes ont été recensées après le tsunami et le séisme qui ont frappé l'île de Célèbes en Indonésie vendredi 28 septembre, quatre sapeurs-pompiers, membres de l'association Groupe de secours catastrophe français (GSCF), vont se rendre sur place à partir de lundi. Ils resteront une semaine, essentiellement pour apporter du matériel médical qui permettra de soigner 200 à 300 personnes.

Vibraphone, tensiomètres, saturomètres...

"Ces lots de soin vont durer dans la vie étant donné qu'on ramène des tensiomètres, des thermomètres, des saturomètres, sûrement une unité de traitement de l'eau, qui vont être gardés par les secours sur place", explique Thierry Velu, président du GSCF basé dans le Nord près de Lille.

Un vibraphone, instrument dont ne disposent pas les secours indonésiens, va également être apporté par le GSCF. "C'est un matériel qui va permettre d'écouter et d'amplifier le son au niveau du sol, on met les capteurs et ça permet d'entendre les bruits venant du sol, par exemple si une personne gratte, si elle se manifeste. C'est très précieux pour les sauveteurs, étant donné qu'on va les former à l'utilisation de ce matériel d'écoute et il va être laissé aux secouristes sur place étant donné que l'Indonésie est victime régulièrement de séismes." 

"C'est très important pour nous d'intervenir"

Thierry Velu rappelle que les quatre pompiers envoyés en Indonésie, dont il fait partie, n'auront pas vocation à participer aux opérations de sauvetage et sont seulement chargés d'apporter le matériel et de former les secours sur place : "C'était très important pour nous d'intervenir sur cette catastrophe au côté des Indonésiens, pas pour s'immiscer dans les secours, mais pour leur donner un matériel qui va leur servir pour l'avenir."

Ces pompiers travaillent avec les secours indonésiens depuis de nombreuses années. Si cette intervention est aujourd'hui programmée, c'est parce qu'ils connaissent les secours sur place et ne seraient pas intervenu s'ils n'avaient pas une demande de ce matériel spécifique. "Suite aux deux derniers séismes qui se sont produits cet été, on accélère un petit peu les choses mais au niveau des secours [indonésiens], je pense pour ma part qu'ils sont suffisants, c'est simplement un problème de matériel actuellement" conclut Thierry Velu.

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