Cet article date de plus de six ans.

Séisme et le tsunami en Indonésie : les militaires ont ordre de tirer sur les pilleurs

Après avoir toléré les pillages des biens de première nécessité, les autorités indonésiennes haussent le ton face à de nouveaux pillages.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Des soldats indonésiens marchent dans le centre de Palu, le 3 octobre 2018, zone ravagée par le séisme et le tsunami, sur l'île des Célèbes en Indonésie. (ADEK BERRY / AFP)

Pour éviter le chaos, les autorités indonésiennes ont des solutions radicales. Elles ont ordonné aux militaires de tirer à vue sur les individus surpris en flagrant délit de pillage après le séisme et le tsunami qui ont frappé l'île des Célèbes, a indiqué un officier.

La police indonésienne a d'ores et déjà arrêté des dizaines de personnes pour pillage dans la zone sinistrée autour de la ville côtière de Palu, réduite à l'état de ruines. Des survivants se sont servis dans les stocks de magasins, à la recherche de nourriture et d'eau potable. "S'il y a de nouveaux pillages, nous ferons d'abord un tir de sommation, puis nous tirerons pour neutraliser" les pilleurs, a déclaré le colonel Ida Dewa Agung Hadisaputra.

"Ils se sont mis à piller des équipements électroniques"

"Nous pouvions le tolérer [le pillage] le premier ou le deuxième jour parce qu'ils avaient besoin de ces choses. Mais le troisième jour, ils se sont mis à piller des choses comme les équipements électroniques", a-t-il ajouté. Il a indiqué que chaque véhicule d'approvisionnement serait gardé par cinq soldats armés.

La police s'est généralement abstenue d'intervenir jusqu'à présent lorsque la population s'en prenait aux magasins pour pallier aux pénuries après le séisme et le tsunami survenus vendredi, qui ont fait plus de 1 400 morts. Près de 200 000 personnes, dont des dizaines de milliers d'enfants, ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence, a estimé le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.