Téhéran durcit le ton sur le dossier Reiss
Le ministère iranien des Affaires étrangères a dénoncé une "pression politique" de la France dans le cas de l'universitaire française Clotilde Reiss, accusée d'espionnage et arrêtée le 1er juillet lors des manifestations de l'opposition iranienne. La jeune femme a été libérée sous caution à condition de rester à l'ambassade de France, dans l'attente de son jugement. Son procès doit reprendre à une date qui n'a pas encore été fixée.
Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, a demandé hier à l'Iran de fournir l'assurance que Clotilde Reiss serait relâchée après cette nouvelle comparution. Le ministère iranien des Affaires étrangères a rejeté cette requête.
"Les charges contre Reiss sont attestées et dès lors, il ne peut y avoir d'acquittement sur la base de pression politique", a déclaré Ramin Mihmanparast, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. "Personne n'a le droit de dire au juge chargé de l'affaire Reiss ce qu'il doit faire" a-t-il poursuivi, selon l'agence de presse officielle IRNA.
Clotilde Reiss, 24 ans, a été arrêtée le 1er juillet, alors qu'elle se préparait à regagner la France après avoir travailler pendant cinq mois à l'université d'Ispahan. Elle est accusée d'avoir participé à des manifestations après la réélection controversée du président Mahmoud Ahmadinejad le 12 juin et d'avoir transmis des informations sur ces manifestations. Pour les autorités iraniennes, cet énorme mouvement de protestation bénéficiait d'un appui de l'étranger.
Cette affaire a contribué à tendre les relations déjà mauvaises entre Paris et Téhéran, en raison de positions françaises intransigeantes sur le dossier
nucléaire.
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