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Un responsable de l'ONU expulsé de Birmanie

Deux mois après les gigantesques manifestations contre la junte, la répression politique n'a pas faibli. Dernière victime : Charles Petrie, chef de l'équipe des Nations Unis sur place, expulsé du pays pour avoir dénoncé la pauvreté de la population birmane.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © REUTERS / Ho New)

La chape de plomb est retombée. Deux mois après le mouvement de protestation populaire conduit par les moines, et la violente répression qui a suivi, la junte au pouvoir musèle à nouveau la population. Il y a trois jours, les autorités ont certes annoncé avoir libéré 8.500 détenus, mais le chiffre est contesté par la Ligue Nationale pour la Démocratie qui indique que dix prisonniers politiques seulement ont recouvré la liberté.

La LND continue d'autre part à réclamer officiellement la libération de sa dirigeante Aung San Suu Kyi, toujours assignée à résidence dans sa maison de l'avenue de l'Université à Rangoon.

Enfin, hier soir, Charles Pétrie a du quitter la Birmanie. Après quatre ans et demi de mission sur place, le chef de l'équipe des Nations-Unies a rallié Bangkok, en Thaïlande. Une expulsion dûe à une seule déclaration : en octobre dernier, Charles Petrie a affirmé que les récentes manifestations prouvent que les besoins de base de la population ne sont pas satisfaits dans un pays pourtant riche en ressources naturelles. Les autorités ont estimé que le responsable de l'ONU avait par là "outrepassé des pouvoirs" et lui ont signifié son expulsion.

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