Union sacrée des Tibétains derrière le Dalaï lama
"Nous désirons poursuivre la "voie moyenne"", a déclaré le président du parlement tibétain en exil, Karma Chophel, à l'issue de la session qui a rassemblé quelque 600 délégués à Dharamsala. La décision des exilés, après une semaine de palabres, a été approuvée par acclamation.
C'est donc la voie pragmatique, consistant à réclamer une large "autonomie culturelle" qui a été préférée à une éventuelle radicalisation (indépendance du Tibet plutôt qu'une simple autonomie), même si Karma Chophel a averti que les exilés n'excluaient pas de réclamer l'indépendance si la voie du dialogue ne portait pas ses fruits.
Cette réunion, la plus important en 60 ans de la communauté tibétaine, était une sorte de mise au point auprès d'une frange de la jeunesse tibétaine, indépendantiste, amère, qui menaçait de déborder l'ancienne génération du vieux dignitaire bouddhiste. Elle était pourtant largement symbolique, le rassemblement n'ayant aucun pouvoir décisionnel, apanage du Parlement et du gouvernement tibétains en exil.
Chef spirituel et dirigeant politique pragmatique, le Dalaï lama a renoncé à revendiquer l'indépendance et a choisi une diplomatie dite de la "voie moyenne". Réaliste, il sait que la Chine ne reviendra jamais sur sa souveraineté sur le Tibet qu'elle contrôle depuis 1951.
Pékin avait d'ailleurs prévenu par avance que la réunion de Dharamsala ne mènerait "nulle part", tout en appelant son voisin indien à ne pas tolérer sur son sol des activités "indépendantistes".
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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