Attentat au Mali : cinq morts dont un Français et un Belge
Il est un peu plus de minuit heure locale lorsqu’un homme commence à lancer des grenades dans une rue du centre de la capitale malienne. La rue Princesse, comme elle est surnommée à Bamako, abrite de nombreux bars et restaurants, elle est très fréquentée, notamment par les Occidentaux. Surtout un vendredi soir.
Après avoir lancé plusieurs grenades, dont certaines n’ont pas explosé, l’homme s’engouffre dans l’établissement appelé la Terrasse. Il monte à l’étage et commence à mitrailler avant de prendre la fuite à bord d’un véhicule conduit par un complice. Les deux hommes portent des cagoules. Peu après avoir quitté les lieux de l’attaque, ils croisent une voiture de police et tirent à nouveau. Dans la rue c'est l'affolement.
Deux suspects arrêtés mais finalement "pas impliqués"
Selon plusieurs sources, trois Européens figurent parmi les victimes, dont un Français et un Belge. La victime de nationalité belge était un officier de sécurité de la délégation européenne au Mali. Deux Maliens, un policier et un gardien, ont également été tués. Une dizaine de blessés, certains dans un état grave, ont été transportés dans un hôpital du centre ville. Parmi les blessés, deux experts internationaux du Service de l'action antimines des Nations Unies (UNMAS). Selon le site mauritanien Al Akhbar, l'attaque a été revendiquée dans la soirée par le groupe islamiste Al Mourabitoune, dirigé par Mokhtar Belmokhtar.
Parmi les blessés, parmi les blessés "deux experts internationaux travaillant avec le Service des Nations unies de lutte contre les mines de la Minusma ". Selon des sources policières maliennes, deux suspects ont été arrêtés mais la police de a indiqué dans l'après-midi qu'ils n'étaient "pas au coeur " de l'attentat. "Ils avaient des armes pour commettre des larcins, de petits hold-up, mais ils ne sont pas au cœur des derniers actes terroristes perpétrés " à Bamako, a déclaré à l'AFP un haut responsable de la police malienne, précisant qu'ils n'étaient "pas impliqués ". "Les deux suspects de nationalité malienne arrêtés après la fusillade de Bamako, ne sont pas des terroristes, mais des brigands ".
Paris et Bamako renforcent la sécurité au Mali
Cette enquête a été ouverte pour assassinat en lien avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroristes. Elle a été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (Sdat).
Dans l'après-midi, les présidents français et malien ont décidé de prendre des mesures communes pour renforcer la sécurité au Mali. François Hollande s'est entretenu avec son homologue Ibrahim Boubacar Keïta et "il lui a fait part du soutien total de la France dans la lutte contre le terrorisme", précise l'Elysée dans un communiqué. "Les deux présidents ont examiné les modalités de la coopération sur l'enquête en cours. Ils ont également décidé de mesures communes pour renforcer la sécurité au Mali", poursuit le communiqué, sans plus de précisions.
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