Au Mali, la junte plus que jamais menacée
A Gao, principale ville
du nord du Mali, les rebelles ont pris le contrôle d’au moins trois des huit
quartiers de la ville. A bord de pickups armés de mitrailleuses, ils tentent de
profiter du chaos pour gagner du terrain. Ces rebelles – soutenus notamment par
des éléments d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) – revendiquent l’autonomie
de leur région.
L’attaque sur Gao est un
véritable coup dur pour la junte militaire qui a pris le pouvoir après un coup
d’État le 22 mars dernier. Elle avait justement invoqué l’échec du régime à endiguer la rébellion pour justifier le renversement du président Amadou
Toumani Touré.
En parallèle, les
colonels putschistes sont isolés sur la scène internationale. Isolés et menacés
par un embargo imposé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest
(Cédéao). Cet embargo "diplomatique et financier" pourrait être mis
en place dès lundi si l’ordre constitutionnel n’est pas rétabli.
La Cédéao a également
mis en alerte 2.000 hommes qui sont prêts à intervenir "pour préserver l’intégrité
territoriale du Mali" selon le président ivoirien Alassane Ouattara qui
est également le président en exercice de l’organisation ouest-africaine.
La mission de cette
force d’intervention apparaît toutefois floue pour le moment. La question est
en effet de savoir s’il s’agit de stopper l’avancée de la rébellion dans le nord...ou de renvoyer la junte militaire dans ses casernes.
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