Au moins 20 morts dans un attentat au Yémen
Le bilan est encore provisoire, mais il se monte déjà à 20 morts. C'est un minibus piégé qui a sauté mercredi dans le centre de Sanaa, la capitale du Yémen, juste à côté de l'académie de police. Il y a au moins 23 blessés. L'explosion a été déclenchée à distance et a tout dévasté autour du véhicule. Les témoins décrivent des scènes d'horreur : morceaux de corps et débris mêlés sur les trottoirs.
L'attaque visait les candidats venus s'inscrire à l'académie de police de Sanaa. Elle n'a pas été revendiquée. Le gouverneur de la ville, Abdel Kader Hilal, a qualifié les victimes de "martyrs ".
Une quasi-guerre civile
Le pays est en proie à de très fréquentes violences, en fait une quasi-guerre civile. Dimanche dernier, un attentat a tué quatre miliciens chiites dans le sud de la capitale et le 1er janvier, 49 personnes ont été tuées à Ibb, dans le centre du Yémen. C'est là aussi la milice chiite Ansaruallah qui était visée. La semaine dernière, six personnes, dont deux chefs tribaux qui appartenaient au parti de l'ex-président Saleh ont été abattues par des hommes armés. Enfin, mardi soir, des miliciens chiites ont forcé le directeur du quotidien officiel As-Saoura à la démission.
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La milice chiite Ansaruallah a lancé une offensive à partir de son fief du nord début 2014. Elle a pris le contrôle de la capitale le 21 septembre et élargit son influence vers l'oues et le centre du Yémen.
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