Bangladesh : le nouveau gouvernement veut mettre fin aux attaques contre des minorités religieuses
Le gouvernement intérimaire du Bangladesh, dirigé par le Nobel de la Paix Muhammad Yunus, s'est engagé dimanche 11 août à mettre fin aux attaques contre des minorités religieuses, tandis qu'un nouveau président de la Cour suprême a prêté serment dans la foulée de la chute de la Première ministre Sheikh Hasina. Après la fuite lundi de cette dernière à l'étranger, qui a mis fin à 15 ans d'un règne autocratique, de nombreuses informations ont fait état de violences contre des foyers, des temples et des entreprises de la communauté hindoue. Cette minorité religieuse, la plus importante dans ce pays de 170 millions d'habitants en majorité musulmans, est en effet considérée comme apportant un appui indéfectible à la Ligue Awami, le parti de Sheikh Hasina.
Des attaques "constatées avec une vive inquiétude"
"Les attaques contre des minorités religieuses en certains endroits ont été constatées avec une vive inquiétude", a affirmé le gouvernement intérimaire formé jeudi et chargé de piloter les réformes démocratiques au Bangladesh. Il a ajouté que ses membres, qui ont chacun le titre de "conseiller", se réuniraient pour "trouver des moyens de mettre un terme à ces attaques odieuses". Le texte diffusé dimanche énumère de nombreuses autres priorités urgentes.
Le gouvernement a ainsi ordonné d'accorder un "soutien" aux familles des manifestants tués au cours des semaines d'actions de protestation qui ont abouti au départ de la Première ministre. De plus, des fonds publics devront être consacrés au paiement des soins des personnes blessées au cours des troubles qui ont commencé début juillet et ont fait plus de 450 morts. Le gouvernement a en outre promis qu'il ferait rouvrir le métro de la capitale Dacca d'ici la fin de la semaine.
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