L'ONU va enquêter sur la répression des manifestations au Bangladesh

Une équipe de l'ONU se rendra au Bangladesh pour enquêter sur les "atrocités commises pendant la révolution étudiante"  qui a conduit à la chute de la Première ministre Sheikh Hasina, a déclaré jeudi 15 août le gouvernement intérimaire de Muhammad Yunus dans un communiqué. La répression des manifestations antigouvernementales a fait plus de 450 morts, dont 42 policiers, selon un décompte de l'AFP. 

Un porte-parole du haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a confirmé cette mission, précisant que ce dernier était "très engagé" dans le soutien de la "transition réussie" du gouvernement intérimaire, au lendemain d'un appel téléphonique entre Muhammad Yunus et lui. 

Le gouvernement de Sheikh Hasina a été accusé de nombreuses violations des droits humains au cours de ses 15 années au pouvoir, notamment le fait d'avoir eu recours à la détention massive et à l'assassinat d'opposants politiques. Le 5 août, l'ancienne dirigeante s'est enfuie vers l'Inde en hélicoptère et a lâché les rênes du pouvoir, avant que des centaines de manifestants ne pénètrent dans sa résidence de Dacca.