Barack Obama a nommé John Kerry à la tête du département d'Etat
John Kerry prend la tête du département d'État. La
décision de cette nomination par Barack Obama était attendue depuis que
l'ambassadrice à l'ONU Susan Rice a annoncé la semaine dernière qu'elle
renonçait à briguer le poste de chef de la diplomatie de la première puissance
mondiale.
C'est désormais officiel, le président Barack Obama l'a confirmé à la presse, qualifiant ce choix de "parfait " pour diriger la diplomatie américaine. "Il ne va pas avoir besoin d'être beaucoup formé à son poste ".
Candidat malheureux à la présidence américaine en 2004 contre
George W. Bush, John Kerry, héros décoré du Vietnam avant de devenir militant
anti-guerre, sénateur du Massachusetts depuis 1985, vient d'avoir 69 ans.
Une solide expérience internationale
En tant que chef depuis 2008 de la commission des
Affaires étrangères du Sénat, John Kerry possède déjà une solide expérience des dossiers diplomatiques.
Il a servi d'émissaire à Barack Obama sur des dossiers sensibles, notamment au
Pakistan.
Il s'est également rendu en Afghanistan, en Egypte, en Israël, en
Syrie, en Jordanie, au Darfour ou en Chine. En février 2009, il est l'un des
trois parlementaires américains à visiter la bande de Gaza, contrôlée par le
Hamas, que les Etats-Unis considèrent comme un groupe terroriste.
John Kerry, le francophone
Catholique, marié à l'héritière Heinz, John Kerry est le fils d'un
pilote de la Seconde Guerre Mondiale et diplomate. Il raconte s'être aventuré en
vélo dans Berlin-Est, à l'époque où son père était en poste en Allemagne.
Une histoire qui lui permet aujourd'hui de bien connaître l'Europe
et surtout la France, où ses parents passaient de nombreux étés. Le sénateur
parle très bien français.
L'un de ses cousins germains s'appelle Brice Lalonde, l'écologiste
français à la tête de la conférence des Nations unies sur le développement
durable (Rio+20).
Une personnalité consensuelle
John Kerry devra recueillir une supermajorité parmi ses collègues
du Sénat pour entrer en fonction en janvier prochain. Mais la voie est libre, à en
croire les sénateurs républicains.
Dans la chambre haute du Congrès, il compte parmi ses amis nombre
d'élus de l'autre bord, à commencer par John McCain, le "tombeur " de
celle qui devait initialement remplacer Hillary Clinton, Susan Rice.
"Même si on n'est pas
d'accord avec le sénateur Kerry sur certaines questions intérieures, il a fait
du bon travail en tant que président de la commission des Affaires
étrangères ", notait le républicain Chuck Grassley il y a quelques jours.
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