Benoît XVI à Cuba pour deux jours
"Je porte dans mon coeur les justes aspirations et les désirs légitimes de tous les Cubains, où qu'ils se trouvent" : les premiers mots du pape à son arrivée sur l'île ressemblent à un clin d'oeil aux opposants cubains. Des opposants qu'il a choisi de ne pas rencontrer, à l'instar de son prédécesseur Jean-Paul II en 1998.
L'opposition dénonce "au moins 150" arrestations préventives pour empêcher les dissidents de se manifester en présence du pape. Mais son entourage le promet : Benoît XVI "connaît bien la réalité cubaine" et le fait "qu'il reçoive ou non des opposants ne signifie pas qu'il soit étranger" à leur situation.
"Nous vous recevons avec affection et respect" (Raul Castro)
C'est dans ce climat particulier que Raul Castro a accueilli le souverain pontife. "Nous vous recevons avec affection et respect, honorés par votre présence" , a lancé le président cubain, "vous allez trouver un peuple solidaire et instruit" . Benoît XVI a été reçu en personne par le dirigeant à son arrivée à Santiago de Cuba, à 900 km de La Havane, où il poursuivra sa visite dans la journée. Le Vatican a d'ailleurs indiqué que Benoît XVI était "disponible" pour rencontrer l'ancien président historique de l'île, Fidel Castro. Il pourrait également croiser le président vénézuélien Hugo Chavez, en traitement médical à La Havane.
Mercredi matin, le pape célèbrera une grande messe publique sur la place de la Révolution, un lieu symbolique de la capitale cubaine. Il quittera ensuite Cuba après un ultime discours à l'aéroport, pour rejoindre le Vatican.
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