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Biélorussie : une médaillée olympique opposée à Alexandre Loukachenko condamnée par contumace à 12 ans de prison

En 2020, lors d'un mouvement de protestation inédit contre la réélection contestée du président biélorusse, Aliaksandra Herasimenia avait signé une lettre ouverte avec d'autres athlètes, appelant à "des élections libres".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancienne nageuse biélorusse Aliaksandra Herasimenia, médaillée olympique, le 17 octobre 2020 à Vilnius (Lituanie). (PETRAS MALUKAS / AFP)

La championne de natation biélorusse Aliaksandra Herasimenia a été condamnée par contumace à 12 ans de prison dans son pays pour "création d'une formation extrémiste", a annoncé l'organisation de défense des droits Viasna, lundi 26 décembre. L'ancienne nageuse de 36 ans, médaillée d'argent et de bronze aux JO (2012, 2016), a été déclarée coupable par un tribunal de Minsk, selon un communiqué publié sur le site de Viasna.

L'organisation a précisé que le procès avait débuté le 19 décembre. Selon l'ONG, Aliaksandra Herasimenia, qui a pris sa retraite sportive en 2019 et vit en exil, a également été reconnue coupable d'"appels à des sanctions contre la Biélorussie" et de "diffusion de fausses informations sur les événements" dans le pays en 2020.

Cette année-là, lors d'un mouvement de protestation inédit contre la réélection contestée du président Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, Aliaksandra Herasimenia avait signé une lettre ouverte avec d'autres athlètes biélorusses, appelant à "des élections libres".

La nageuse avait créé dans la foulée la Fondation biélorusse pour la solidarité sportive (BSSF), une organisation fournissant une aide financière et juridique aux sportifs biélorusses visés par les autorités. Celle-ci est reconnue par les autorités comme "formation extrémiste". Depuis plus de deux ans, les autorités biélorusses mènent une répression implacable. La quasi-totalité des figures d'opposition du pays ont été emprisonnées ou poussées à l'exil.

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