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JO de Tokyo : les menaces du régime biélorusse contre une athlète "prouvent que Loukachenko est prêt à tout", selon un journaliste biélorusse

Les autorités biélorusses ont annulé la participation de Krystsina Tsimanouskaya aux Jeux olympiques de Tokyo et essayé de la rapatrier de force pour avoir critiqué publiquement une décicsion de sa fédération.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Krystsina Tsimanouskaya lors d'une compétition d'athlétisme à Naples, en juillet 2019 (ZHENG HUANSONG / XINHUA)

"Ce qui s'est passé à Tokyo prouve que Loukachenko est prêt à tout", assure Andreï Vaitovich, journaliste franco-biélorusse exilé en France, alors que l'athlète biélorusse Krystsina Tsimanouskaya a été menacée d'être rapatriée de force dans son pays après en avoir critiqué les instances sportives. La Pologne a par la suite accordé un visa humanitaire à la sprinteuse.

"Je pense que cette décision de la faire expulser du Japon au Bélarus est la décision personnelle de Loukachenko", selon le journaliste, qui ajoute que "ces menaces prouvent que le président Loukachenko na va pas lâcher son pouvoir et ira jusqu'au bout." Selon lui, il s'agit d'un "retour aux temps de la guerre froide, dans lesquels peu importe le pays où l'on se trouve, on ne peut pas se sentir en sécurité. Ni les sportifs, ni les journalistes, ni personne."

"C'est un nouveau message du régime"

Andreï Vaitovich

à franceinfo

"C'est un piqûre de rappel, qui dit que même si vous êtes parti, on peut toujours essayer de vous menacer", poursuit le journaliste franco-biélorusse.

Enfin, concernant l'arrivée de la sprinteuse en Pologne, Andreï Vaitovich explique que "c'est un happy end pour Kristina et son compagnon, qui ont pu sortir du pays", mais que l'athlète de 24 ans "a toujours sa famille là-bas. Nous savons que même si on part, on a encore des amis, des proches sur place qui peuvent faire l'objet de menaces et de pressions. C'est assez dramatique", regrette-t-il.

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