Birmanie : "Au moins 138 manifestants pacifiques" ont été tués depuis le coup d'Etat, selon l'ONU
Le bilan s'est considérablement alourdi ces trois derniers jours, la junte militaire semblant plus déterminée que jamais à réprimer la contestation.
Un bain de sang en Birmanie. "Au moins 138 manifestants pacifiques" ont été tués depuis le coup d'Etat du 1er février, a affirmé lundi 15 mars le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, citant les chiffres du Haut-Commissariat aux droits de l'homme. Stéphane Dujarric a réitéré les appels du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, à ce que "la communauté internationale, y compris les acteurs régionaux, s'unissent en solidarité avec le peuple birman".
Le bilan s'est considérablement alourdi ces trois derniers jours, la junte semblant plus déterminée que jamais à réprimer la contestation en faisant fi des nombreuses condamnations internationales. Selon l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP), qui dénombre de son côté 180 morts au total depuis le renversement du gouvernement de Aung San Suu Kyi, 74 civils ont été abattus dimanche et 20 autres lundi.
La loi martiale a été décrétée dimanche à Hlaing Tharyar, une banlieue de Rangoun, après l'incendie de plusieurs usines chinoises. Les forces de sécurité s'étaient alors déployées en nombre, ouvrant le feu et tuant des dizaines de manifestants. Toute personne interpellée dans le quartier et les cinq autres cantons de Rangoun où la loi martiale a été instaurée risque d'être renvoyée devant un tribunal militaire, avec une peine minimale de trois ans de travaux forcés.
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