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Birmanie : au moins trois manifestants tués lors de nouveaux rassemblements contre le coup d'Etat militaire

Au moins 70 personnes ont été tuées depuis le coup d'Etat militaire du 1er février, qui a renversé la cheffe du gouvernement civil, Aung San Suu Kyi, selon des experts de l'ONU. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des personnes manifestent contre le coup d'Etat militaire, le 13 mars 2021 à Mandalay (Birmanie).  (STRINGER / ANADOLU AGENCY / AFP)

La répression contre le mouvement opposé au coup d'Etat militaire se poursuit en Birmanie. Au moins trois personnes ont été tuées dans de nouvelles manifestations samedi 13 mars, après une nuit de violences meurtrières, lors de laquelle les forces de sécurité ont réprimé des veillées en hommage aux dizaines de victimes tombées depuis que l'armée à pris le pouvoir. Cette répression a fait plus de 70 morts, selon des experts de l'ONU.

Des centaines de milliers de personnes continuent néanmoins de se rassembler dans tout le pays, pour réclamer le retour de la démocratie et la libération de la cheffe du gouvernement civil Aung San Suu Kyi. Samedi, au moins trois personnes ont été tuées et plus de vingt manifestants ont été blessés lors de rassemblements dans la deuxième ville de Birmanie, Mandalay, selon un journaliste de l'AFP et un médecin sur place.

Une nuit meurtrière

Dans la nuit, trois personnes avaient déjà péri dans des rassemblements à Rangoun, la capitale économique. Des images vidéo partagées vendredi soir sur les réseaux sociaux montrent des policiers attrapant en pleine rue trois habitants du quartier de Thaketa. Ils les frappent à la tête puis les emmènent. Des habitants se sont alors rendus au commissariat pour protester et des tirs ont été entendus dans le quartier, notamment par un reporter de l'AFP.

Selon un habitant souhaitant rester anonyme, deux jeunes hommes arrêtées "ont été tués, l'un d'une balle dans la tête et l'autre d'un tir entré dans la joue vers le cou", et les habitants ont dû attendre que la police cesse de tirer pour aller chercher les corps. Des images, authentifiées par l'AFP, montrent les cadavres des deux hommes, tous deux partisans de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) d'Aung San Suu Kyi, reposant à leur domicile. 

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