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Birmanie : Aung San Suu Kyi comparaît en personne devant le tribunal, une première depuis le coup d'Etat

Renversée par le putsch du 1er février, l'ancienne dirigeante a pu pour la première fois s'entretenir de visu avec ses avocats. Elle en a profité pour faire passer quelques messages.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des manifestants brandissent des portraits d'Aung San Suu Kyi, le 9 novembre 2020 à Rangoon (Birmanie). (AFP)

C'est une première depuis le coup d'Etat du 1er février. L'ex-dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, assignée à résidence et inculpée à de multiples reprises par la junte, a comparu lundi 24 mai en personne devant le tribunal, d'après l'une de ses avocates.

L'ancienne cheffe de facto du gouvernement civil, qui n'avait jusqu'à présent comparu que par visioconférence, a été autorisée à s'entretenir directement avec l'équipe chargée de sa défense. "Nous [l'] avons rencontrée pendant 30 minutes, a déclaré à l'AFP l'avocate Min Min Soe. Elle avait l'air en bonne santé et pleinement confiante."

"La LND existera tant que le peuple existera"

Peu avant l'audience, Aung San Suu Kyi a "souhaité que son peuple reste en bonne santé" et "a affirmé que la LND [son parti, la Ligue nationale pour la démocratie] existera tant que le peuple existera, car elle a été fondée pour le peuple", a poursuivi l'avocate. Une petite phrase lâchée alors que la junte menace de dissoudre ce partiqui a remporté massivement les élections législatives de 2020, alléguant de fraudes électorales lors de ce scrutin.

Aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la paix 1991 pour sa longue lutte contre les précédents régimes militaires, fait partie des plus de 4 000 personnes détenues depuis le putsch. Elle fait face à des accusations allant de la possession illégale de talkies-walkies à la violation d'une loi sur les secrets d'Etat datant de l'époque coloniale.

Manifestations, économie en partie paralysée par des grèves massives : la Birmanie est en ébullition depuis le coup d'Etat. Un vent de fronde réprimé dans le sang par les forces de sécurité qui ont tué ces derniers mois au moins 818 civils, dont des femmes et des enfants, selon l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP).

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