Birmanie : des rues recouvertes de peinture rouge pour dénoncer la répression
La Birmanie est plongée dans le chaos depuis le putsch du 1er février, qui a chassé du pouvoir l'ex-dirigeante civile Aung San Suu Kyi.
Des opposants au coup d'Etat militaire en Birmanie ont déversé de la peinture rouge dans les rues, mercredi 14 avril, pour dénoncer la répression dans un bain de sang de leur mouvement. Des abribus et des trottoirs ont ainsi été aspergés de peinture rouge dans des villes de tout le pays. "Le but de cette 'grève saignante' est de se rappeler de nos martyrs qui sont morts dans la lutte pour la démocratie", a expliqué à l'AFP un opposant sous le couvert de l'anonymat.
A Mandalay, la deuxième ville birmane, de la peinture rouge a aussi été déversée dans les rues, au milieu de messages sur lesquels on pouvait lire "Espérons la chute de notre dictature militaire", "Renversons l'ère de la peur" ou encore "Le sang n'a pas séché dans les rues". Dans un quartier périphérique de Rangoun, la capitale économique, des opposants ont peint un trottoir en rouge en laissant un mot : "Chère ONU, comment vas-tu ? Bien, j'espère. En Birmanie, nous mourons."
La Birmanie est plongée dans le chaos depuis le putsch du 1er février, qui a chassé du pouvoir l'ex-dirigeante civile Aung San Suu Kyi. Et les généraux répriment de plus en plus durement le mouvement de désobéissance civile. Selon le comptage effectué par l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP), la répression a fait au moins 714 morts et quelque 3 000 personnes ont été arrêtées.
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