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Birmanie : l'Union européenne sanctionne le chef de la junte, les manifestations continuent contre le coup d'Etat

Le général Min Aung Hlaing, ainsi que neuf des plus hauts gradés des forces armées et le président de la Commission électorale, ont interdiction de se rendre dans l'UE et y voient leurs éventuels avoirs gelés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le général Min Aung Hlaing (à gauche), le 31 août 2016 à Naypyidaw (Birmanie). (AFP)

L'Union européenne a sanctionné, lundi 22 mars, le chef de la junte au pouvoir en Birmanie et 10 autres responsables pour la répression meurtrière des opposants au coup d'Etat militaire, qui continuent à manifester dans tout le pays. Depuis le coup d'Etat du 1er février qui a renversé la dirigeante civile Aung San Suu Kyi, plus de 2 600 personnes ont été arrêtées et quelque 250 tuées, selon l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP). Le bilan des victimes pourrait être plus lourd, souligne cette organisation locale de défense des droits de l'homme.

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Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont approuvé des sanctions contre le chef de la junte, le général Min Aung Hlaing, ainsi que neuf des plus hauts gradés des forces armées et le président de la Commission électorale. Ils se voient interdire de se rendre dans l'UE ou d'y transiter et imposer un gel de leurs avoirs ou de leurs ressources dans l'Union. Les violences atteignent un niveau "absolument inacceptable", a estimé le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas.

Premières sanctions

Il s'agit des premières sanctions depuis le putsch décidées par l'UE, qui avait déjà, en 2019, sanctionné 14 militaires et policiers pour les persécutions contre la minorité musulmane des Rohingyas. Les opposants au coup d'Etat ont décidé de manifester de jour mais aussi de nuit, nouveau défi à la répression. A Mandalay (centre), capitale culturelle et deuxième ville du pays, des manifestants dont des enseignants ont comme la veille défilé en nombre avant l'aube lundi, avec pour certains des pancartes appelant l'ONU à intervenir. Huit personnes ont été tuées dimanche et une cinquantaine blessées dans cette ville, a indiqué à l'AFP une source médicale.

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