Birmanie : un an après le coup d’État, la répression continue de faire rage
Près d’un an après le putsch, la situation se détériore chaque jour davantage en Birmanie. En partenariat avec les experts de Myanmar Witness, franceinfo étudie les procédés employés par la junte birmane pour mettre le pays à feu et à sang.
Quand elle s’est emparée du pouvoir, la junte ne s’attendait sans doute pas à une résistance de cette ampleur. Un an après le coup d’État, la Birmanie est au bord de la guerre civile. Le conflit est très documenté sur les réseaux sociaux. Par exemple, sur des images qui y sont apparues le 24 décembre dernier, on peut observer des véhicules calcinés et des restes humains difficilement reconnaissables. L’opposition dénonce un massacre de civils perpétré par la junte dans l’État de Kayah. La junte évoque de son côté un contrôle routier qui a tourné à l’affrontement avec la rébellion.
Incendies et frappes aériennes
En fait, alors que le coup d’État était orchestré en Birmanie, un gouvernement d’Unité nationale était formé dans la foulée par les démocrates en exil qui avaient trouvé leurs bras armés dans les Forces de Défense du Peuple. De nombreuses minorités ethniques se sont également ralliées. Débordée face aux civils, les soldats birmans optent pour des offensives militaires de nettoyage, en incendiant des villages entiers, méthode ancienne déjà utilisée en 2017 contre la minorité musulmane des Rohingyas. Des frappes aériennes sont également orchestrées. L’objectif final étant de faire fuir les rebelles.
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