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Au Brésil, la réforme agraire se poursuit non sans mal

L'agriculture représente 5% du PIB du Brésil. Les politiques semblent avoir tous oublié les conditions de vie des paysans sans terre. Malgré les chiffres très encourageants, plus d'un million de familles ont obtenu des terres en sept ans, l'agriculture reste inégalitaire. Car encore faut-il avoir les moyens de cultiver. Un documentaire «Hautes terres» raconte cela.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Capture d'écran du documentaire «Hautes terres». (FTV)

Pour la seule année 2013, selon l’Humanité, 100 fermes ont été expropriées, ce qui représente une superficie de près de 200.000 hectares. 4500 familles vont pouvoir s’installer. Au lieu d’un élevage extensif, il pratiqueront une petite polyculture.
Fin 2013, l’effet des élections approchant sans doute, Dilma Roussef a donné un coup d’accélérateur à la réforme agraire. Il faut dire que le mouvement des paysans sans-terre, le MST, avait mis la pression dénonçant la pire année de la réforme agraire.

C'est dans ce contexte que prend place le documentaire de Marie-Pierre Brêtas. On dirait presque un scénario de film, or la réalisatrice du documentaire, nous rapporte une histoire vraie.

Dans le Nordeste du Brésil, Vanilda et son mari Antonio, ainsi qu’une vingtaine d’autres familles de paysans, obtiennent enfin une propriété après avoir passé quatre ans à lutter dans un campement avec le soutien du syndicat des sans-terres.

Tels les pionniers d’un Western, ils entreprennent la lente construction d’une communauté agricole, armés de la force de leurs bras et de leurs espoirs, sur ce territoire hanté par la sécheresse.
La gestion collective de la propriété et de ses ressources s’avère être une aventure plus exigeante encore que la conquête des terres.

«HautesTerres», de Marie-Pierre Brêtas, sortie en salles le 15 octobre 2015.

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