Brésil : Lula est officiellement investi président du pays pour la troisième fois, 12 ans après son départ
En l'absence de son prédécesseur Jair Bolsonaro, le nouveau président du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, a été investi pour un troisième mandat, dimanche 1er janvier à Brasilia. Douze ans après avoir quitté le pouvoir à l'issue de deux mandats (2003-2010), il s'est vu remettre l'écharpe présidentielle des mains d'un groupe de citoyens, dont le cacique indigène Raoni Metuktire.
C'est la première fois depuis 1985 et la fin du régime militaire qu'un président sortant ne remet pas l'écharpe présidentielle à son successeur. En rupture avec le protocole, Lula a remonté la rampe menant au palais présidentiel de Planalto escorté d'un enfant noir, d'un métallurgiste, d'un cuisinier, d'un enseignant et d'un jeune handicapé, parmi d'autres représentants du peuple brésilien.
Une minute de silence pour Pelé
Le chef de l'Etat brésilien s'est engagé "à reconstruire le pays, avec le peuple brésilien" dans un discours au ton ferme devant le Congrès, après son intronisation, évoquant le bilan "désastreux" de Jair Bolsonaro. "Nous allons pouvoir vivre sans abattre des arbres, sans brûler" des forêts, a poursuivi Lula, rappelant son objectif de "déforestation zéro en Amazonie", alors que la communauté internationale attend de lui des gestes forts après la déforestation de grande ampleur sous le mandat de son prédécesseur Jair Bolsonaro.
Une minute de silence a été observée au Congrès en hommage à la légende brésilienne du football, Pelé, décédé jeudi d'un cancer, et au pape émérite Benoît XVI, mort samedi, juste avant l'intronisation de Lula et de son vice-président de droite, Geraldo Alckmin.
Plusieurs dizaines de milliers de sympathisants de Lula vêtus de rouge se trouvaient dimanche en mi-journée dans le centre de Brasilia, quelques heures avant que le chef historique de la gauche ne soit investi. Sous le soleil de plomb de ce début d'été austral, ils ont dû patienter dans des files d'attente de centaines de mètres en raison des contrôles de sécurité, a constaté un journaliste de l'AFP.
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