Brésil : la plus grande favela de Rio, avocate de Dilma Rousseff
Des habitants de la favela de Rocinha ont manifesté dimanche en faveur de la présidente du Brésil qui se défendra ce lundi devant le Sénat, lors de son procès en destitution.
C’est dans la plus grande favela de Rio que s’est déroulé dimanche le dernier acte en défense de Dilma Rousseff, la présidente du Brésil suspendue de ses fonctions. Lundi, le Sénat brésilien doit organiser la dernière audience de son procès en destitution avant un vote décisif attendu mardi ou mercredi.
Le retour de Lula réclamé
Dans la favela de Rocinha, on sait que le Parti des travailleurs (PT) a changé la vie des habitants. En 2007, Lula inaugurait une première phase d’urbanisation de la favela avec son programme d’accélération de la croissance. Mais le changement s’est aussi vu dans le niveau de vie des habitants et c’est pour cette raison que Marcia, une mère de famille, est venue défendre bec et ongles Dilma Rousseff.
"Ils disent que Dilma a commis un crime mais elle n’en a pas commis. Dilma doit rester présidente" déclare-t-elle. Marcia précise aussi pourquoi elle ne veut pas voir arriver au pouvoir Michel Temer, qui assure l’intérim à la tête de l’Etat brésilien.
Ce n’est pas le peuple qui a mis Temer à la présidence. Il n’a pas eu de vote pour lui, c’est Dilma qui a eu notre vote.
Marcia estime que "lorsque Dilma était au pouvoir, tous les pauvres avaient leur travail, une télévision écran LCD à la maison, de jolies voitures et toutes les factures payées. Aujourd’hui, ils perdent leur voiture parce qu’ils ne peuvent plus payer le crédit et qu’ils ont perdu leur travail". Cette habitante de la favela de Rocinha veut que Lula revienne sur le devant de la scène politique. "Si Lula ne revient pas au pouvoir pour prendre des mesures, on est perdus", conclut Marcia.
Le retour de Lula est désormais le grand espoir des plus pauvres, frappés par la crise économique et qui n’attendent guère d’aide du gouvernement Temer. La disparition des programmes sociaux des années du Parti des travailleurs (PT) est déjà une réalité qui devrait s’accentuer si Michel Temer est bien intronisé président, comme prévu cette semaine.
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