Cet article date de plus de six ans.

Brésil : Jair Bolsonaro remporte haut la main la présidentielle, le pays bascule à l'extrême droite

Il était donné favori et il a conservé son avance sur son challenger de gauche, Fernando Haddad.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Jair Bolsonaro, candidat de l'extrême droite à la présidentielle d'octobre au Brésil, le 5 septembre 2018 à Ceilândia.  (DANIEL TEIXEIRA / ESTADAO CONTEUDO)

Une victoire nette. Candidat de l'extrême droite, Jair Bolsonaro a été élu président du Brésil, dimanche 28 octobre, avec plus de 55% des voix. L'ex-capitaine de l'armée prendra ses fonctions en janvier et succédera pour quatre ans au président Michel Temer, dans un Brésil extrêmement polarisé à l'issue d'une campagne tendue et délétère, au cours duquel il a été poignardé. Son challenger de gauche, Fernando Haddad, nettement distancé à l'issue du premier tour, n'est pas parvenu à rattraper son retard. 

Nous allons changer ensemble le destin du Brésil. Nous ne pouvons plus continuer à flirter avec le socialisme, le communisme, le populisme de gauche.

Jair Bolsonaro

dans son premier discours après son élection

Il prendra la tête d'un pays miné par une violence record, le marasme économique, une corruption endémique et une crise de confiance aiguë dans la classe politique. Dans ce contexte, Jair Bolsonaro a séduit des millions d'électeurs avec un discours sécuritaire qui a fait mouche, malgré ses dérapages racistes, misogynes et homophobes et un programme flou. Il a pour projet-phare de libéraliser le port d'armes pour permettre aux "gens bien" de se faire justice eux-mêmes.

>> "C'est un projet fasciste" : ce que contient le programme de Jair Bolsonaro

Elu à la Chambre des députés brésilienne depuis 1991, l'ex-capitaine de l'armée à la rhétorique sulfureuse affiche également sans complexe sa nostalgie des "années de plomb" de la dictature militaire (1964-1985). Mais Jair Bolsonaro s'est défendu d'être une menace pour la démocratie, promettant d'être "esclave de la Constitution" et de gouverner "avec autorité, mais sans autoritarisme".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.