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Brésil : recrudescence du déboisement des forêts d’Amazonie
Publié le 25/11/2013 13:48
Temps de lecture : 1min
Alors qu’en 2012, la déforestation de l'Amazonie avait atteint un niveau historiquement faible, le déboisement des forêts tropicales au Brésil repart à la hausse.
Les acteurs intervenant sur cet écosystème sont nombreux. Les écologistes cherchent à protéger les arbres. Les grands propriétaires veulent développer l’agrobusiness, les constructeurs des centrales hydrauliques sont soutenus par l’Etat. Et les tribus indiennes tentent de défendre leurs terres ancestrales.
Le journaliste Ricardo Moraes et le photographe Nacho Doce se sont rendus plusieurs fois en Amazonie en 2013 pour témoigner de ce qui s’y passe.
16 photos, prises dans l’Etat du Para , au nord du pays, illustrent ce propos.
est surveillée chaque jour par des satellites. Que ces engins soient gérés par Imazon, l’Institut de l’Homme et du milieu ambiant d’Amazonie (institut privé de recherche Brésilien), ou l’Institut national de Recherche spatiale du Brésil (INPE), la compilation de données fiables reste un vrai casse tête. Des inspecteurs de l'environnement et des scientifiques doivent mener des études sur le terrain pour compléter ces résultats. (Reuters/Nacho Doce)
du gouvernement brésilien, publiées mi-novembre, indiquaient un déboisement de 5.843 km². Une augmentation de 28% par rapport à 2012 ! (Reuters/Nacho Doce)
La déforestation a augmenté respectivement de 37% et 52%. Mais les Etats du Roraima et du Maranhao sont également touchés. (Reuters/Nacho Doce)
les défenseurs de l’environnement pointent souvent la culture intensive de soja OGM et la création d’immenses prairies pour les grands élevages de bovins. (Reuters/Nacho Doce)
le journaliste Jean-Jacques Fontaine sur son blog Vision Brésil, la moitié des arbres sont coupés illégalement, selon une étude menée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement. Et la commercialisation clandestine de bois sans certificat de conformité ne cesse d’augmenter. (Reuters/Nacho Doce)
qui a mené une étude pour le compte d’Imazon, précise que quand un propriétaire foncier obtient le droit de déboiser une surface donnée de son domaine, il n’en abat qu’une petite portion. Il revend le reste de ses droits à une entreprise de sciage. Celle-ci ira alors couper les arbres dans une réserve forestière ou en territoire indigène, quelquefois avec la complicité des propres habitants de ces réserves. Elle les commercialisera avec de faux certificats de provenance achetés au propriétaire autorisé à déboiser. (Reuters/Nacho Doce)
s’applique lorsqu’il s’agit d’abattre des pans entiers de forêt pour faire place au bétail. Les «autorisations de défrichage» proviennent de ce trafic de faux certificats. (Reuters/Nacho Doce)
année record du déboisement, 27.000 km² de forêts avaient été rasés. Par la suite, le gouvernement a mené des actions de prévention, ce qui a permis une réduction significative de la déforestation de l'Amazonie de près de 80% jusqu’à aujourd’hui, selon le spécialiste de l'institut Imazon, Adalberto Verissimo. (Reuters/Nacho Doce)
«Mais il y a eu l'approbation du code forestier au Parlement (en mai 2012), la construction de centrales hydroélectriques et une moindre création de zones protégées : cela a augmenté la spéculation sur les terres (...) et le gouvernement a donné des signes d'une moindre sévérité dans son combat», (Reuters/Nacho Doce)
Nicolas Bourcier, correspondant du Monde au Brésil, le puissant lobby agricole au Parlement, celui des ruralistas, a pesé de tout son poids pour assouplir le code forestier d'origine, adopté en 1965. Ce texte est considéré comme l'un des plus rigoureux au monde. (Reuters/Nacho Doce)
si la réforme du code forestier a joué un rôle indéniable dans la déforestation, la réduction des zones protégées en a joué un autre. De plus, les petites exploitations n’étaient pas obligées de reboiser les surfaces détruites avant 2008. (Reuters/Nacho Doce)
l’actuelle ministre de l’Environnement, Izabella Teixeira, se refuse à faire du code forestier le bouc-émissaire de la déforestation. Elle accuse plutôt la complicité de certains Etats avec les réseaux mafieux. D’autre part, elle pointe du doigt les mines sauvages d’or et de diamants. (Reuters/Nacho Doce)
elle se refuse à remettre en cause les chantiers des centrales hydrauliques controversées de Belo Monte et Tapajos. Projets que soutient le gouvernement Brésilien. (Reuters/Nacho Doce)
et certains scientifiques affirment que si le gouvernement ne change pas de politique, cela compromettra les victoires remportées depuis dix ans et mettra en péril ce territoire. L’Amazonie produit 12% de l’eau douce de la planète, est une source abondante d’oxygène et possède une biodiversité exceptionnelle. (Reuters/Nacho Doce)
sur les problèmes écologiques sont primordiaux, le sort de certaines tribus d’Indiens d’Amazonie reste préoccupant. Les bûcherons clandestins, les éleveurs et les colons brésiliens représentent une menace pour leur survie. Assassinats, vols de leurs terres et déplacement de leurs villages restent toujours d’actualité. (Reuters/Nacho Doce)
des manifestations de communautés indigènes ont eu lieu dans différentes grandes villes du Brésil, en octobre 2013. Leurs principales revendications : défendre la Constitution brésilienne, le droit des populations autochtones et le futur de l'Amazonie. Au Brésil, vivent près de 900.000 Indiens de 305 ethnies sur 12% du territoire, la plupart en Amazonie, soit moins de 0,5% des quelque 200 millions de Brésiliens. ( Reuters/Nacho Doce )
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