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Jardinage, massage, yoga… Ou comment réinsérer les détenus au Brésil
Publié le 05/11/2015 11:21
Mis à jour le 27/07/2016 11:11
Au Brésil, le taux d’homicides est l’un des plus élevés au monde. Les prisons surpeuplées sont une école de la violence. Ramener les anciens détenus à une vie normale est l’une des préoccupations du gouvernement. L’Acuda, une association caritative pour «le développement culturel des détenus», propose une autre approche à base de prises en charge psychologiques et corporelles.
13 photos de Nacho Doce illustrent ce propos.
José Eduardo Cardozo, a mis en place un plan d’urgence pour faire face à la crise des prisons. 40,5 millions d’euros ont été investis pour améliorer le système pénitentiaire. (REUTERS/Nacho Doce)
le Brésil a la quatrième population carcérale la plus importante au monde derrière les Etats-Unis (2,2 millions), la Chine (1,6 million) et la Russie (740.000). Mais le système n’est capable d’en gérer que la moitié. Dans des cellules prévues pour 30 à 40 personnes, s’entassent parfois 300 prisonniers. (REUTERS/Nacho Doce)
le système carcéral brésilien est l’un des plus violents de la planète. Les cellules sont insalubres et les conditions d'hygiène déplorables. Viols, tortures, corruption des geôliers sont monnaie courante. Contrôlées par les gangs, les prisons offrent des conditions de vie inhumaines. (REUTERS/Nacho Doce)
«Le système pénitentiaire brésilien ne socialise personne, au contraire, il déshumanise les détenus et les rend plus brutaux», explique Alexandre Ciconello, spécialiste des questions de sécurité publique d'Amnesty International Brésil. Il dénonce l'absence d'assistance juridique, psychologique, sanitaire et sociale. (REUTERS/Nacho Doce)
la capitale de l'Etat brésilien du Rondonia, se touve le siège de l’Acuda. L'association caritative s’est donnée deux missions. La première est de lutter contre la violence, les dépressions et les suicides des détenus. La seconde est de permettre une réinsertion réussie des prisonniers à leur sortie.
(REUTERS/Nacho Doce)
la possibilité d’acquérir des compétences professionnelles, comme la mécanique automobile et le jardinage. Les thérapies visent au final un seul objectif : permettre aux détenus de vivre hors de la criminalité. Au fil des ans, Acuda a formé plus de 2.000 détenus. 110 participent actuellement à ses programmes. (REUTERS/Nacho Doce)
Acuda amène les prisonniers à participer à des thérapies de groupe où ils pratiquent des massages ayurvédiques. L'Ayurveda est une forme de médecine traditionnelle originaire d'Inde reconnue par l'Organisation mondiale de la santé. En Occident, elle est considérée comme une médecine alternative. (REUTERS/Nacho Doce)
à laquelle on attribue des vertus spirituelles et un rééquilibrage énergétique, sont également proposées. Peinture et poterie font partie du programme. (REUTERS/Nacho Doce)
autres. Pour pouvoir participer à ses séances, le détenu s’engage à suivre des règles strictes et à avoir un comportement exemplaire. (REUTERS/Nacho Doce)
reste le traitement de la peau par application d'argile sur leurs corps. Lesquels sont souvent abîmés à cause de l’humidité des cellules. (REUTERS/Nacho Doce)
c’est le jour de visite des familles. Tout le monde partage un repas. Ceux qui ont obtenu un certificat d’Ayurveda sont fiers de le montrer et de mettre en pratique leurs nouvelles compétences en massant leurs proches. (REUTERS/Nacho Doce)
breuvage à base de plantes à l’action psychotrope traditionnellement utilisé par les communautés indigènes amazoniennes lors de rituels de sacrés, font partie des remèdes proposés par l’Acuda. Le but premier de cette expérience est de développer la conscience des prisonniers sur le bien et le mal. L'ayahuasca peut amener à une transformation psychique, une prise de conscience chez certains individus, déclare le Dr Charles S.Grob, professeur de psychiatrie à l'UCLA School of Medicine. (REUTERS/Nacho Doce)
toutes ces nouvelles expériences ne font pas l’unanimité et divisent l’opinion qui remettent en question les bienfaits de ces thérapies. Il est difficile de convaincre les victimes, leurs parents et les politiciens conservateurs. Beaucoup de Brésiliens pensent que l’enfermement et la punition sont les seules solutions. (REUTERS/Nacho Doce)
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