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Présidentielle au Brésil : Jair Bolsonaro sort de son silence et promet de "respecter la Constitution" après sa défaite

Le chef de cabinet du président sortant a confirmé qu'il débuterait le processus de transition présidentielle "pour respecter la loi du pays".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le président sortant du Brésil, Jair Bolsonaro, lors d'une conférence de presse dans le palais présidentiel à Brasilia (centre du Brésil), le 1er novembre 2022. (EVARISTO SA / AFP)

Il aura attendu près de deux jours. L'actuel président brésilien Jair Bolsonaro, perdant de l'élection présidentielle du 30 octobre face à son rival Lula (49,1% contre 50,9% des voix), a enfin pris la parole mardi 1er novembre depuis le palais présidentiel à Brasilia. "Nous sommes plus vivants que jamais", a-t-il lancé lors d'une allocution éclair, lors de laquelle il n'a pas clairement reconnu sa défaite.

Après avoir remercié les millions de Brésiliens qui ont voté pour lui, Jair Bolsonaro a préféré dresser un rapide bilan de son mandat. "Nous avons surmonté une pandémie et les conséquences d'une guerre", a-t-il listé, en référence à la crise du Covid-19 et au conflit en Ukraine. Il a ensuite évoqué un "sentiment d'injustice" concernant le processus électoral, mais n'a fait aucun commentaire sur les résultats de l'élection et n'a pas félicité Lula.

"En tant que citoyen et président, je suivrai toujours les règles de la Constitution", s'est-il contenté de déclarer, avant de quitter son pupitre sans répondre aux questions de la presse. C'est le chef de cabinet du président sortant, Ciro Nogueira, qui a ensuite confirmé qu'il débuterait le processus de transition présidentielle "pour respecter la loi du pays".

Un discours attendu avec impatience

La prise de parole de Jair Bolsonaro était attendue à la fois par ses soutiens et par le camp de Lula, impatient d'entamer des travaux de "coopération". Le long silence du président sortant, plutôt habitué aux déclarations controversées sur les réseaux sociaux, avait surpris la presse brésilienne, qui scrutait depuis ses moindres faits et gestes. Lundi, l'un de ses fils, Flavio, avait remercié les soutiens de son père, "qui ont donné leur sueur pour le pays et ont donné à Bolsonaro le plus grand vote de sa vie". "N'abandonnons pas notre Brésil !", avait-il lancé sur Twitter. 

Lors de sa prise de parole, Jair Bolsonaro s'est opposé aux blocages routiers qui paralysaient mardi plusieurs axes du Brésil. "La droite est contre ces méthodes", a-t-il lancé. Selon la police routière fédérale (PRF), 250 barrages routiers, totaux ou partiels, ont été signalés dans au moins 23 des 27 Etats du Brésil. La situation est toujours très confuse dans l'Etat de Santa Catarina (sud du pays), où Jair Bolsonaro a remporté près de 70% des voix. On y enregistre le plus important nombre de routes bloquées.

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