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Vidéo Défense de la famille traditionnelle, homophobie : les obsessions du nouveau président du Brésil

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Article rédigé par France 2
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En 2014, celui qui est devenu le président du Brésil avait accordé une interview à des journalistes français. Si l'on en juge par cet extrait, Jair Bolsonaro était déjà coutumier des dérapages.

En décembre 2014, celui qui est devenu, quatre ans plus tard, le nouveau président du Brésil avait accordé une interview à des journalistes français. Pour cet entretien, Jair Bolsonaro était entouré de ses fils, engagés en politique à ses côtés. Personne ne prenait alors au sérieux cet ancien militaire, député depuis trente ans : "On jouait au foot, les Blancs contre les Noirs (...), il n'y avait aucun problème, se souvient-il dans cet extrait. Alors qu'aujourd'hui, il suffit de dire le mot 'nègre', et ça y est, tout le monde vous tombe dessus, vous traite de raciste, vous menace de prison".

Le rôle central de la famille traditionnelle faisait déjà partie de ses obsessions. Devant les journalistes, le futur président développe sa conception, sans crainte des dérapages homophobes. "La famille, c'est la base de la société. Si elle est déstructurée, la société prend la mauvaise pente, commence-t-il sur un ton des plus sérieux. Avant de prendre à partie l'un des journalistes, au milieu des rires de son équipe. Et d'ailleurs, vous, derrière la caméra, là, vous êtes hétéro ? Vous faites gaffe à vos fesses, hein !" 

Opposé à l'avortement, en guerre contre le mariage pour tous 

Comme le courant évangélique brésilien qui a largement favorisé son accession au pouvoir, Bolsonaro est resté farouchement opposé au droit à l'avortement, toujours interdit au Brésil et passible de quatre ans d'emprisonnement. En guerre aussi contre le mariage pour tous, que le pays autorise depuis 2013.

"Je refuserai que mon fils de 5 ans joue avec un copain qui a été adopté par un couple gay, expliquait-il dans cet extrait. Sinon, un jour, il va rentrer à la maison en me disant 'papa, il y avait un chauve qui embrassait un moustachu'. Vous croyez que je vais lui dire que c'est normal ? Franchement, si j'accepte ça, la prochaine fois, il va revenir en me disant qu'il est tombé amoureux de son copain", terminait-il.

Extrait de "Brésil, Dieu a voté !", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 8 novembre 2018.

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