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Burkina Faso : "C'est l'incertitude la plus totale" (un témoin sur place)

Depuis ce jeudi matin et un putsch des militaires, la situation est particulièrement instable à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Les militaires de la garde présidentielle retiennent le président et son gouvernement en otage. France Info a pu joindre un journaliste indépendant francophone sur place. Il raconte "une ambiance assez tendue".
Article rédigé par Maureen Sugnard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Des manifestants réunis mercredi soir dans les rues de Ouagadougou © REUTERS - Joe Penney)

Le Burkina Faso est en proie à un coup d'Etat. Des militaires retiennent en otage le président intérimaire et son Premier ministre, à moins d'un mois de la date prévue de l'élection présidentielle. La situation est très tendue et incertaine sur place. France Info a pu joindre un journaliste indépendant francophone. Il est bloqué dans son hôtel en plein centre de Ouagadougou depuis mercredi soir. Il préfère taire son nom car il ne dispose d'aucune protection et suit de près les évènements politiques qui secouent le pays.

"Une ambiance assez tendue" dans les rues

"Il y a des tirs nourris et permanents dans la ville", raconte-t-il. "Cette nuit aussi il y a eu des tirs nombreux. Les gens circulent très près peu dans les rues. Nous sommes restés dans nos chambres d'hôtel en suivant les consignes de l'ambassade qui demande de rester sur place. En sachant que les frontières ont été fermées, aériennes et terrestres."

"La ville n'est pas apaisée du tout" témoigne un journaliste indépendant francophone à Ouagadougou

Des patrouilles de la garde présidentielle se réunissent sur "certains carrefours et tirent en l'air pour empêcher les Burkinabés opposés au coup d'Etat de se réunir et de marcher vers le palais présidentiel" . D'après ce journaliste indépendant francophone, "on sent une vraie volonté de la population pour résister au coup d'Etat." Avant d'ajouter : "la ville n'est pas apaisée et le coup d'Etat n'a pas non plus réussi, puisqu'il y a quand même beaucoup d'activité militaire dans les rues".

Pas de retour en France pour l'instant, "incertitude la plus totale"

"On est calme mais on préfèrerait être ailleurs" , avoue-t-il, mais difficile d'envisager le rapatriement. "Notre avion de demain est supprimé, on le sait. Les frontières sont maintenant fermées et bien qu'on ait une place dans l'avion samedi, mais on n'est pas sûr qu'on nous laissera partir. Pour le moment, c'est l'incertitude la plus totale."

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