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Burkina Faso : le président de la transition s'est réfugié à l'ambassade de France

Le président Kafando est bien "à la résidence de France" à Ouagadougou a confirmé l'ambassadeur de France au Burkina, dans la nuit de lundi à mardi. Il avait été arrêté mercredi dernier par des militaires putschistes. Son Premier ministre, Isaac Zida, a été libéré mardi matin et a pu retourner à son domicile officiel.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Le président Kafando se trouve à la résidence de l'ambassadeur de France à Ouagadougou © MaxPPP)

Michel Kafando avait été arrêté mercredi en plein Conseil des ministres mercredi dernier par des militaires putschistes. Ils avaient ensuite annoncé la libération du président des institutions de Transition, puis son placement en détention surveillée. Depuis lundi soir, le président Kafando se trouve à l'almbassade de France, ce qu'a confirmé l'ambassadeur, Gilles Thibault, sur son compte twitter, vers minuit.

La présence du président Kafando à l'ambassade de France a été annoncée alors que l'armée convergeait vers Ouagadougou où elle est entrée sans résistance semble-t-il avec l'intention de négocier la reddition des militaires putschistes de la garde présidentielle.

Le Premier ministre de la Transition, Isaac Zida, a lui été libéré mardi matin et il a pu quitter le palais présidentiel de Ouagadougou pour rejoindre son domicile officiel.

Quelques heures auparavant, le président François Hollande avait, lui, appelé "les forces impliquées dans le putsch" au Burkina Faso "à déposer immédiatement les armes et à rendre le pouvoir aux autorités légitimes", faute de quoi "elles devraient en assumer toutes les conséquences". Le chef de l'Etat avait avant ajouté que "la France se réservait la possibilité d'appliquer des sanctions contre ceux qui s'opposeraient à la tenue d'élections régulières".

Dans la matinée, l'armée a demandé aux militaires putchistes de déposer les armes, sous peine d'un assaut sur le camp où ils seraient regroupés. Leur chef, le général Gilbert Diendéré, a confirmé l'existence de "discussions et d'échanges" tout en prévenant que ses hommes se défendraient en cas d'attaque.

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